Aller se pavaner � travers les art�res de la ville d�Adrar, mis � part la chaleur omnipr�sente, n�est pas d�sagr�able mais vous serez vite surpris par des objets h�t�roclites d�pos�s par les commer�ants � m�me les trottoirs qui sont devenus par la force des choses, la devanture de leurs commerces, une vitrine qui repr�sente � nos yeux une forme d�agressivit�. Si la chauss�e est r�serv�e aux automobilistes, le trottoir, lui, est pour le pi�ton qui se retrouve ainsi ballott� dans tous les sens, oblig� parfois � contourner �ces derni�res� pour se d�porter carr�ment sur la chauss�e avec les cons�quences que l�on conna�t. Les restaurants ont accapar� les trottoirs pour faire sortir leurs r�tissoires � braise laissant leurs d�bris d�lib�r�ment � la merci des rongeurs et des volants et rampants. Des morceaux et miettes de pain font aussi partie du d�cor et les cartons vides et emballages sont syst�matiquement jet�s sans aucune retenue. Quant aux caf�s, il vaut mieux ne pas s�aventurer de leur c�t� lorsqu�on est en famille. La musique vous brise les tympans et les paroles vous agressent. Les tables et les chaises ont monopolis� la surface r�serv�e au pi�ton qui acquiesce sans broncher. Des arcades ont �t� construites souvent en roseaux pour permettre aux pi�tons d��tre prot�g�s du soleil mais c�est une aubaine pour ces commer�ants dont l�objectif principal est d�attirer le client.