Les feux de for�t sont plus importants que l�ann�e derni�re � la m�me p�riode. La chaleur, combin�e aux vents, a favoris� la propagation des incendies. La Protection civile parle de pas moins de 17 000 hectares ravag�s entre maquis et r�coltes. La Direction g�n�rale des for�ts fait �tat d�une moyenne de 16,28 foyers de feu enregistr�e par jour et 7,48 ha par foyer entre le 14 et le 20 juillet. A�n-Defla d�tient un triste record avec 15 foyers toujours en cours. Selon un bilan �tabli par la Protection civile, 4 554 hectares de for�t ont �t� d�truits, notamment � Batna o� 11 incendies ont �t� recens�s. Dans les maquis, ce sont 1995 hectares qui ont br�l� apr�s le d�clenchement de 132 incendies. Les r�coltes n�ont pas �t� �pargn�es puisque 6 400 hectares de bl� ont �t� d�truits auxquels s�ajoutent 3 435 d�orge. Les arbres fruitiers d�truits sont au nombre de 17 000 tandis que 3 100 palmiers ont �t� touch�s. Un bilan appel� � s�alourdir puisque dans plusieurs wilayas, des foyers d�incendie n�ont toujours pas �t� ma�tris�s. C�est notamment le cas � Khenchela, o� deux incendies ont d�but� les 25 et 26 juillet. A M�d�a et Tipasa, m�me sc�nario tandis qu�� A�n-Defla 15 incendies ayant d�but� pour certains le 19 juillet continuent de ravager la r�gion. Un bilan qui vient s�ajouter � celui �tabli par la Direction g�n�rale des for�ts qui a fait savoir que durant la semaine du 14 au 20 juillet, il a �t� enregistr� 114 foyers d'incendie, ayant parcouru une superficie totale de 852,73 ha, dont 375,97 ha en for�t. L�ann�e derni�re � la m�me p�riode, il avait �t� enregistr� 466 foyers ayant parcouru une superficie totale de 2959,88 ha dont 1402,82 en for�t. Ces chiffres traduisent une hausse puisqu�au mois de juin dernier o� une moyenne de 10 foyers de feu par jour avec un total de 74 foyers de feu ont �t� recens�s en l�espace d�une semaine. Pour ma�triser ces nombreux incendies, la Protection civile a mis au point un plan anti-incendie qui consiste � renforcer la lutte par la mise en place de 11 colonnes mobiles dot�es de pas moins de 60 agents dans les r�gions les plus expos�es. Selon M. Medjkane, responsable de la communication au niveau de la Protection civile, d�s que les moyens d�une r�gion sinistr�e ne suffisent plus � combattre le feu, les colonnes des villes voisines viennent en renfort. La lutte contre les incendies se heurte cependant � plusieurs contraintes d�ordre op�rationnel, comme l�inexistence de voies carrossables ou l��loignement des points d�eau. A cela s�ajoute le d�ficit de moyens dont souffrent les �l�ments de la Conservation des for�ts, premier � intervenir lorsqu�un incendie survient. Les gardes forestiers sont r�duits � communiquer par t�l�phone pour signaler des incendies depuis que le syst�me radio a �t� supprim� pour des raisons s�curitaires. La DGF vient d�annoncer qu�un contrat va �tre sign� pour l�acquisition d�une station radio. En attendant, les gardes forestiers doivent composer avec les communes, partie prenante de la lutte et qui ne disposent souvent pas de moyens pour contrer le feu, ce qui rend encore plus difficile la t�che des soldats du feu. De son c�t�, la Protection civile, qui avait organis� des regroupements r�gionaux au Centre, � l�Est et � l�Ouest afin de faire une �valuation du plan de lutte de l�ann�e derni�re, met l�accent sur la pr�vention et la sensibilisation. La mise en place de tranch�es, le d�sherbage, la pr�paration, des points d�eau et la mise en place de couloirs an niveau des passages des lignes � haute tension font partie des dispositions �l�mentaires qui permettent de minimiser les d�g�ts. Le facteur humain n�est pas en reste et figure parmi les pr�occupations de la Protection civile qui a initi� plusieurs actions en direction des riverains, notamment ceux qui habitent pas loin des for�ts. A ces derniers, les �l�ments de la Protection civile ont expliqu� que plus l�alerte est donn�e pr�cocement, moins le feu a des chances de se propager. L�exp�rience a d�montr� que la plus grande majorit� des feux est due au facteur humain. Beaucoup de personnes ne mesurent pas la port�e de certains gestes et n�h�sitent pas � jeter un m�got ou une bouteille vide, participant souvent � des d�parts de feu aux cons�quences dramatiques.