Dans la nuit de vendredi � samedi, vers 1h, des policiers, qui effectuaient une descente en patrouille aux alentours du si�ge de la S�ret� de da�ra de Khemis-Miliana, ont d�couvert au niveau du petit square qui jouxte le commissariat, le corps d�une femme pendu � un arbre � l�aide d�un foulard. De source polici�re, il s�agit de B. Fatma- Zohra, dite A�cha, une habitu�e de ces lieux. Une SDF, qui avait �lu �domicile� dans le square depuis longtemps, y passant ses jours et ses nuits dans la pr�carit� la plus totale, mais la proximit� du si�ge de la police lui assurait une certaine s�curit�. On la voyait souvent dans la journ�e assise sur un si�ge de l�arr�t du bus universitaire pendant des heures. Le corps sans vie de A�cha la SDF a �t� transport� � l�h�pital de Khemis-Miliana pour �tre d�pos� � la morgue. B. Fatma-Zohra, 42 ans, est native d�un des quartiers de la ville. Selon certains renseignements fournis par des personnes qui la connaissaient, elle �tait divorc�e d�un mari atteint de d�ficience mentale et m�re de deux enfants dont l�a�n�e est �g�e de 23 ans vivant � Alger et un gar�on qui a eu des d�m�l�s avec la justice. Toujours, selon des sources polici�res, c�est la seconde fois qu�elle tente de mettre fin � ses jours. Elle a �t� ainsi plac�e dans un asile pour personnes seules � Hammam-Righa o� elle a s�journ� durant 4 mois. Vendredi, ce fut la derni�re soir�e de A�cha dans le square. Cependant, cet acte de d�sespoir nous interpelle tous. Des SDF, on en voit partout, ils sont devenus tellement nombreux qu�ils font presque partie du paysage familier (malades mentaux, aveugles, pauvres simplement et/ou handicap�s, jeunes ou vieux), et ce, dans l�indiff�rence totale des autres, des responsables des bureaux d�associations dites caritatives qui pourtant re�oivent chaque ann�e des aides parfois cons�quentes pr�lev�es sur le budget de wilaya ou des communes, mais qui, il faut le dire, pour certaines du moins, pr�f�rent s�occuper de l�organisation de mariages collectifs, de circoncisions ou autres excursions en bord de mer. En attendant, les SDF sont livr�s � eux-m�mes.