Malgr� l'extraordinaire �nergie des autorit�s locales qui veulent dynamiser la r�gion, le public a boud� la 3e �dition du festival international de Djemila, qui se tient du 4 au 10 ao�t. Cet �chec donnera, � penser, sans doute, aux organisateurs qui, en concoctant un maigre programme n�ont pu drainer une grande foule, contrairement � l�ann�e derni�re. D�ailleurs, de statut de festival international, cet important rendez-vous culturel est pass� au rang de festival arabe, comme l�a si bien indiqu� le directeur de l�Office national de la culture (l�ONCI), organisateur de cette manifestation. Nullement attractive, l'affiche de ce troisi�me festival en plein air de Djemila ne promettait gu�re de belles d�couvertes, mais faisait seulement office de confirmation pour certains artistes locaux. Entre Samir Sta�fi, Bekakchi Khier, Aras, cheb Anouar, Abdelkader Khaldi, chaba Yamina�, nos artistes n�ont fait que du remplissage et de lever de rideau pour les �stars� arabes invit�es � ce festival comme l�Irakien Ridha Abdallah, le Marocain Abdelhadi Belkhayat, l��gyptien Ihab Toufik, les Libanais Wael Djessar, Ramy Ayache, Carole Samaha et enfin le Tunisien Saber Reba�. Mercredi dernier, lors de l�ouverture du festival, des chanteurs s�tifiens ont jou� devant une tr�s faible assistance. Si ces derniers n�ont pas r�veill� les foules, la troupe syrienne Irana a r�ussi � sauver la face des organisateurs en proposant un plateau riche et all�chant. Ce n�est qu�� partir de dimanche que le public commence � affluer aux ruines romaines de Djemila. L�affiche propos�e y �tait pour quelque chose. Une centaine d��migr�s en vacances dans la r�gion �taient venus sp�cialement pour assister au concert de la nouvelle coqueluche des jeunes, le rappeur Lotfi double canon. Ce dernier a r�ussi � enflammer le site. L��gyptien Ihab Toufik cl�ture, quant � lui, la soir�e avec les morceaux de son r�pertoire qui ont conquis les spectateurs courageux qui avaient d�cid� de rester jusqu�au bout. La prestation des Libanais Wael Djessar, lundi, et Ramy Ayache, mardi, a �t� suivie par un public en nette progression par rapport aux premi�res soir�es. M�me s'ils n'�taient qu'une poign�e depuis le d�but, une ambiance chaleureuse et tr�s bon enfant a pr�sid� pendant toute la dur�e du festival, sans que ne paraisse le moindre soup�on de d�couragement. Plut�t que de c�der au vague � l'�me, tous se sont laiss�s emporter par la magie de la musique et la qualit� des interpr�tes. Tandis que l'ambiance �tait intimiste mais compl�tement d�jant�e sous le couvert de la petite sc�ne, elle �tait nettement plus timide sur la grande sc�ne qui semblait quasiment d�sertique. � force de gestes suggestifs, les musiciens invitaient le public � se rapprocher d'eux, question de ne pas trop se sentir seuls. Un responsable de l�ONC s'est f�licit� du d�roulement de la manifestation : �L'an dernier, nous avions plusieurs chanteurs de grande renomm�e et avions accus� des retards incroyables dans les horaires pr�vus. Cette fois-ci, tout a tourn� comme sur des roulettes gr�ce � une participation plus raisonnable.� Sans vouloir jeter la pierre � quiconque, il a tout de m�me not� une carence au niveau de la publicit�, laquelle s'est r�percut�e sur l'engouement populaire. Avant de voir le rideau se baisser sur cette troisi�me �dition du festival de Djemila, le public a profit�, jeudi, des concerts de la talentueuse chanteuse libanaise Carole Samaha et du Tunisien Saber Reba� qui a eu le privil�ge de cl�turer ce rendez-vous arabe. Notons que les responsables de la culture au niveau de la wilaya de S�tif ont brill� par leur absence durant ce festival. Sur un autre plan, la palme reviendra sans aucun doute aux services de s�curit�, plus sp�cialement au corps de la Gendarmerie nationale qui n�a pas l�sin� sur les moyens pour assurer une parfaite s�curit� au public.