Depuis l�effondrement de leur vieil immeuble, mardi dernier, au niveau du quartier Gambetta, rue Froment- Coste, les six familles qui se sont retrouv�es dans la rue, avec au total pas moins d�une trentaine de personnes, ont pass� leur troisi�me nuit dehors. Les deux principaux centres de transit, r�serv�s au relogement provisoire des sinistr�s du vieux b�ti et implant�s � proximit� du lyc�e Hamou-Boutlelis, ont �t� ferm�s, malheureusement, il y a plus de trois ans, sur d�cision de la wilaya. Si certains avancent le chiffre de plus de 400 immeubles situ�s dans la ville d�Oran qui sont dans un �tat v�tuste et qui menacent de s�effondrer, nul n�est en mesure, cependant de communiquer des chiffres pr�cis et officiels. Et ce, malgr� la mise en place de diff�rentes commissions de recensement du vieux b�ti � l��chelle de la commune, de la da�ra ou de la wilaya. M�me si l�OPGI et la commune ont aussit�t d�p�ch� leurs agents respectifs afin d��tablir un constat, suite � l�effondrement de l�immeuble de Gambetta, le relogement des familles sinistr�es est du ressort du wali. C�est bien � cause de la lenteur de la prise de d�cision du premier responsable de la wilaya que ces familles se retrouvent dans la rue apr�s le sinistre. Car cela risque de prendre du temps, un temps qu�ils n�ont pas face � l�approche de la rentr�e sociale, scolaire et ramadan� Les services de la wilaya devraient, nous dit-on, prendre les mesures n�cessaires sachant que l�habitation en question est un bien appartenant � l�OPGI. Quand cela sera effectif? ne cessent de se demander les six familles qui se sentent livr�es � elles-m�mes. Le probl�me lancinant du vieux b�ti, qui est tr�s s�rieux au niveau des quartiers de Derb, Sid El Houari, Ras El-A�n, Saint- Antoine, Si El Hasni, Boulanger, Cholet ou encore Gambetta, fait craindre le pire, qui s�est d�j� produit d�ailleurs par le pass� en causant des pertes humaines. L�on se souvient encore des 13 victimes qui ont p�ri suite � l�effondrement d�une b�tisse aux Planteurs il y a de cela dix ans. Les victimes ne cessaient de se plaindre d�un bruit sourd et inqui�tant. Pour leur part, les chefs des familles concern�es par le sinistre n�h�sitent pas � pointer du doigt les autorit�s locales qu�ils rendent enti�rement responsables, consid�rant que leur immeuble, qui date de l��re coloniale, avait �t� class� comme mena�ant ruine. M�me si le pire a �t� �vit�, ils se retrouvent, aujourd�hui, �suspendus� � la d�cision que prendra le wali d�Oran pour r�soudre leur situation qui ne peut se r�sumer � des constats ou des rapports remis de par et d�autre. En attendant toute cette bureaucratie, eux, ils passent leurs nuits dehors.