Les banques ne sont ni souterraines ni mafieuses, mais, il faut le dire, elles sont client�listes. En effet, malgr� les modifications apport�es par les pouvoirs publics au dispositif de soutien � l�investissement des jeunes pour leur faciliter, notamment l�acc�s au financement bancaire, force est de constater aujourd�hui que les choses n�ont gu�re avanc� et que l�amertume, le d�couragement et la d�ception sont grands chez les jeunes candidats promoteurs qui ne comprennent pas et plus grave, ne croient plus en rien ! Cette situation de mal-�tre est d� � l�autisme bureaucratique et aux pulsions tatillonnes des bureaucrates dans nos banques et particuli�rement au niveau r�gional, c�est-�-dire � S�tif. Pour rappel, le dispositif mis en place dans le cadre de l�Ansej pour la r�alisation des investissements s�op�re selon un montage financier triangulaire : promoteur-Ansej-banques. Ce triptyque est devenu pour les jeunes porteurs de projets synonyme d�un v�ritable casse-t�te chinois ! A ce titre, apr�s une premi�re �tape consacr�e � la constitution et au d�p�t d�un premier dossier aupr�s de l�Ansej, cette derni�re, � l�issue d�une �tude technico- �conomique, d�livre une attestation d��ligibilit�. S�ensuit alors une seconde �tape qui n�cessite la constitution et le d�p�t d�un autre dossier, suivi d�une n�gociation normalement assist�e par l�Ansej, aupr�s de la banque pour l�octroi hypoth�tique du fameux accord bancaire. Apr�s donc les all�gements apport�s au dispositif depuis plusieurs mois, qu�en est-il des r�sultats � l��chelle de la wilaya de Bordj-Bou- Arr�ridj apr�s pratiquement plus de deux ans de mise en �uvre ? Selon le repr�sentant de l�association des jeunes investisseurs, sur environ 9 000 dossiers pr�sent�s par des jeunes, seulement quelques centaines auraient re�u l�accord financier, sans compter le flou qui entoure les crit�res de s�lection des dossiers et d�octroi du mirifique accord bancaire, sans compter l�in�galit� patente, voire l�injustice dans la r�partition des cr�dits accord�s par activit�, da�ra et communes. Si l�on prend compte le fait que la wilaya de Bordj- Bou-Arr�ridj comprend 10 da�ras et 34 communes, les agences bancaires de la wilaya sont les premi�res mises en cause et accus�es de vouloir faire �chouer le dispositif pour absence d�implication, voire leur inertie en tant que partie prenante. Cependant, certains investisseurs affirment que tout se joue au niveau des barons des banques de la wilaya de S�tif et qu�au niveau des banques � BBA, on ne donne qu�un accord de principe, la question qui se pose est de savoir comment impliquer davantage tous les acteurs concern�s par le d�veloppement local et par l� m�me l��radication du ch�mage des jeunes. En tout �tat de cause, les banques doivent imp�rativement rompre avec les pratiques client�listes qui p�nalisent les jeunes investisseurs voulant sortir de la pr�carit�.