La session parlementaire d�automne a �t� ouverte hier matin par les pr�sidents de l�Assembl�e nationale et du Conseil de la nation. Abdelaziz Ziari s�est fait l��cho du secr�taire g�n�ral du FLN en insistant sur la n�cessit� d�une r�vision de la Constitution. Abdelkader Bensalah a fustig� les colporteurs de rumeurs estivales et a �galement reproch� au gouvernement son manque de r�activit� pour contrer ces racontars. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -Abdelkader Bensalah ne l�a, certes, pas nomm� express�ment, mais la rumeur qu�il a d�nonc�e concernait, bien entendu, celle relative � l��tat de sant� de Abdelaziz Bouteflika. �Il est vrai que l��t� est propice aux rencontres et aux libres commentaires, mais cette saison estivale a �t� marqu�e par un degr� �lev� de propagation de la rumeur. Il est vrai que la hausse des prix des produits alimentaires de premi�re n�cessit� �tait une des causes (de la rumeur), comme il est �galement vrai que les moyens de traitement de cette situation ont connu, pour des raisons objectives, un certain retard. Mais le fait de r�pandre des choses irr�elles nous pousse � nous interroger sur les motivations de leurs initiateurs et de ceux qui ont �t� charg�s de les colporter �, a d�clar�, hier, le pr�sident du Conseil de la nation dans son discours d�ouverture de la session parlementaire d�automne. �L�atteinte � la stabilit� du pays en diffusant l�anarchie dans les rangs du peuple, voil� o� r�sident le danger et le mal (�) L�exag�ration a �t� telle qu�elle a port� atteinte au pays�, ajoutera-t- il. Bensalah, qui avait face � lui Belkhadem et son staff, n�a pas manqu� de relever les d�faillances du gouvernement et de certains �cercles� proches de l�ex�cutif . �On ne peut pas toujours faire porter la responsabilit� aux autres. Les rumeurs et les exag�rations n�auraient pas atteint un tel niveau si les canaux et les cercles charg�s de soutenir l�action du gouvernement (�) avaient r�agi au moment opportun pour r�pliquer et apporter la v�rit�. Il faut avouer que ces parties n�ont r�agi que tardivement, mais ont �t� totalement inefficaces. Elles �taient absentes durant cette p�riode et le citoyen a �t� la victime de ces racontars. Ni les agents de l�Etat, ni les militants des partis, ni m�me le mouvement associatif n�ont r�agi pour g�rer cette situation et informer les citoyens.� Ziari s�aligne sur Belkahdem De son c�t�, le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale s�est montr� moins agressif. Dans un discours des plus �classiques �, Abdelaziz Ziari a d�abord pr�sent� les projets de loi qui seront pr�sent�s prochainement devant les �lus de la Chambre basse avant d�aborder la sempiternelle question de la r�vision de la Constitution. �Il est dans la logique des choses que l�Etat �uvre � dresser un bilan de ce qu�a �t� l�exp�rience de la d�cennie pass�e, marqu�e par les nombreux �v�nements qui ont concern� diff�rents domaines de la vie politique et institutionnelle. C�est pourquoi une r�vision de la Constitution du pays s�impose comme un imp�ratif dans l�objectif de mettre les dispositions en ad�quation autant avec les nouvelles r�alit�s qu�avec les r�formes r�alis�es�, notera- t-il. En mettant en avant la n�cessit� d�amender la Constitution, Ziari s�aligne sur les positions du secr�taire g�n�ral du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Un autre sujet a �galement �t� relev� par le pr�sident de l�APN, celui concernant un �ventuel amendement de la loi organique relative aux lois de finances. �La loi organique relative aux lois de finances, dont nous souhaitons le d�p�t prochain aupr�s de l�Assembl�e, permettra la pr�sentation de la loi de r�glement budg�taire qui constitue un outil efficace pour l�exercice du contr�le parlementaire, la r�forme des structures de l�Etat et la concr�tisation des principes de bonne gouvernance�, a-t-il soulign�. Notons que cette information a �t� confirm�e hier par le ministre des Finances. Approch� en marge de cette c�r�monie d�ouverture, Karim Djoudi a effectivement indiqu� qu�un projet de texte est en cours d��laboration au niveau de son d�partement.