Confront�e � une forte hausse du racket des entreprises de Sicile par la mafia, l'association des entrepreneurs siciliens a d�cid� de r�agir en promettant l'expulsion de ses rangs de tous ceux qui accepteraient � l'avenir de payer le �pizzo�, l'imp�t mafieux. Cette d�cision sans pr�c�dent a �t� prise � l'unanimit� de la Cofindustria (Conf�d�ration patronale) de Sicile, r�unie, samedi 1er septembre 2007, en assembl�e extraordinaire � Caltanissetta dans le centre de l'�le, rapporte la presse italienne. L'initiative de cette r�volte anti-mafia est venue d'Andrea Vecchio, le pr�sident de l'Association des entrepreneurs du b�timent de Catane qui a re�u quatre menaces de mort en quatre jours � son retour de vacances pour ne pas avoir pay� le �pizzo� et dont les engins de chantier ont �t� attaqu�s � deux reprises durant cette p�riode. M. Vecchio vit d�sormais avec sa famille sous la protection de la police mais refuse de c�der � la mafia. D'Amman, en Jordanie, o� il effectue une visite, le pr�sident du Conseil Romano Prodi a salu� le �bel exemple� de civisme donn� par la Cofindustria de Sicile en estimant que �la lutte contre la mafia ne serait gagn�e qu'avec une r�action de la soci�t� civile�. M. Prodi a refus� en revanche d'envisager de d�ployer l'arm�e dans l'�le comme le lui demandait la Cofindustria de Sicile en d�clarant qu'il pensait �plus efficace la r�action de la soci�t� civile�. L'arm�e italienne n'a plus �t� d�ploy�e en Sicile contre la mafia depuis 1992 � l'�poque des �V�pres siciliennes� quand la mafia avait assassin� les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino lors de deux attaques spectaculaires qui avaient choqu� toute l'Italie.