Le ministre du Commerce, El Hachemi Dja�boub, a �vacu� la responsabilit� du gouvernement et de son d�partement, il va sans dire, dans l�envol�e des prix des produits de consommation. Intervenant � la conf�rence du MSP autour �de la d�gradation de la situation sociale et �conomique�, le ministre explique cette hausse des prix sur les cours des produits sur le march� international, un cours sur lequel le gouvernement n�a aucune emprise. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - S�il est revenu sur les mesures d�urgence prises par le gouvernement pour att�nuer les effets d�une situation devenue intenable, c�est bien s�r pour dire que l�Etat veille � une condition de vie acceptable du citoyen. Sinon, sur le reste, il ne sent aucunement la responsabilit� de son d�partement engag�e. Pour lui, c�est la loi de l��conomie de march�. �Je ne suis pas responsable de la mont�e des prix � la Bourse de Paris, comme le ministre suisse de l�Energie n�est pas responsable de la hausse du prix du brent.� Dja�boub, qui a ressenti le besoin d�expliquer que la loi sur la concurrence appartient au seul pr�sident de la R�publique la pr�rogative de revoir les droits de douane et ce, pour battre en br�che certains commentaires jug�s mal � propos, devait informer que, depuis hier, la fi�vre des prix commen�ait � descendre sur le march� international, ce qui, selon lui, se r�percutera sur le produit de consommation sur le march� national. Il a inform�, prolongeant cette bonne nouvelle, que les deux tiers de la consommation nationale provient du produit d�importation. Ainsi, rien que pour le lait, la consommation nationale annuelle est de l�ordre de 3,5 milliards de litres, et sur ce volume, 1,5 milliard de litres proviennent de l�importation, pour une subvention qui, cette ann�e, a co�t� au Tr�sor la bagatelle de 20 milliards de dinars. Quant au co�t de l�importation du lait, il a �valu� en 2006 pas moins de 700 millions de dollars et, il a atteint cette ann�e le 1 milliard de dollars. Le ministre reconna�t que cette solution d�urgence, autrement dit l�importation et la subvention, ne doit pas faire office de strat�gie durable. Pour lui, il faudra instaurer des m�canismes de r�gulation du march�, � l�instar de la cr�ation d�offices et de fonds de soutien aux prix en cas de n�cessit�. Le ministre, qui ne semble pas faire le march� chaque matin, a d�clar� avoir vu sur le march�, ces jours-ci, de la pomme de terre au prix de 30 DA. Intervenant en tant qu�expert, Malek Serra� s�illustrera un tantinet contradicteur. Selon lui, les mesures prises par le gouvernement d�notent de l�absence de vision � moyen et long terme. �A chaque fois, on fait appel aux importations faciles qui servent, souvent, un petit groupe au d�triment de la collectivit�, a-t-il dit. Selon l�orateur, il y a aussi, dans ce qui arrive, un probl�me de responsabilit� politique. Il a inform� que cette fa�on d�agir du gouvernement, co�te au pays la bagatelle de pas moins de 22 milliards de dollars. Arriv� � la conf�rence avec deux heures de retard par rapport � l�heure pr�vue, pour raison d�un d�jeuner officiel offert pour le pr�sident maltais, Aboudjerra Soltani a inform� de prime abord qu�il ne taquinera pas ses partenaires de l�alliance pr�sidentielle. Il n�a au demeurant pas manqu� � cette affirmation. Sinon, il s�est essay� � une r�flexion plut�t didactique que politique autour de la probl�matique pos�e. Pour lui, il est temps de revoir le d�coupage administratif et de repenser la politique sociale de l�Etat, dans son chapitre relatif � la protection. Selon lui, il y a lieu de r�gionaliser selon des concepts de d�veloppement et d�finir les financements ou aides selon cette base.