Jeudi dernier, d�s 9h 30 du matin, les b�n�ficiaires de logements AADL de la cit� A�n- Na�dja ont observ� un sit-in devant les locaux de la direction r�gionale pour d�noncer la d�gradation de leur site. Une d�gradation qui se traduit par le manque d�eau pour certains b�timents alors qu�une b�che � eau non fonctionnelle a �t� install�e depuis plus d�un an. A cela s�ajoute le fait que la cit� est plong�e dans le noir depuis une ann�e. Ceci, sans oublier l�ins�curit� qui en d�coule. Le site inaugur� il y a de cela deux ann�es par le pr�sident de la R�publique se trouve aujourd�hui dans un �tat de d�ch�ance qui se constate � vue d��il. Aujourd�hui, les locataires passent � une vitesse sup�rieure dans leur mouvement de protestation et refusent tout dialogue avec la direction. �Cela fait trois ans que nous dialoguons avec cette instance, que nous consid�rons hors-la-loi que des d�l�gu�s une fois par semaine soul�vent les multiples probl�mes auxquels sont confront�s les locataires. Sans compter les correspondances transmises aussi bien � la gestionnaire du site, � la direction r�gionale, � la direction g�n�rale de l�AADL et m�me au ministre de l�Habitat. Mais � ce jour, ce ne sont que des promesses non tenues auxquelles nous avons droit�, s�insurge Mohamed, le pr�sident de l�association du site d�nomm� �El Qarasse�. Il ajoute, fulminant : �Pourtant, le directeur g�n�ral de gestion ne peut pas dire qu�il n�est pas au courant de cette situation puisque pour se rendre � son bureau, il traverse quotidiennement la cit� et constate de visu sa d�cadence. C�est pourquoi nous avons d�cid� de monter au cr�neau pour manifester notre col�re et ce, en observant un sit-in une fois par semaine devant la direction r�gionale jusqu�� ce que tous les probl�mes sans exception soient r�gl�s d�finitivement. Cela mettra le temps qu�il faudra, des mois peut-�tre, nous sommes d�cid�s � aller jusqu�au bout de nos revendications. Toutes les formes de lutte l�gales vont �tre utilis�es pour pr�server notre site, nos int�r�ts et ceux de nos enfants. Nous ne baisserons pas les mains jusqu�� ce que soient respect�es les clauses du contrat location-vente et du r�glement de copropri�t� qui nous lient � l�AADL.� Un locataire exc�d� nous d�clare pour sa part : �Apr�s plus de trois ann�es que nous occupons ce site, nous n�avons plus confiance en l�AADL, on ne cesse de nous arnaquer et de nous humilier. Nous payons plus de 1 200 DA de charges chaque mois pour les F3 et plus de 2 200 DA pour les F4 contre lesquels nous n�avons aucun service. Des concierges ont �t� recrut�s (formels et non op�rationnels), mais restent invisibles. Le site tel que l�AADL a fait miroiter au pr�sident de la R�publique n�existe pas.� Lors de ce sit-in, les locataires acqu�reurs, � leur t�te, le pr�sident d��El- Quarasse�, ont d�nonc� le fait qu�ils soient mis � l��cart de la gestion de leur site et qui n�ont aucun droit de regard sur cette derni�re. Pourtant, l�une des clauses du contrat stipule leur participation dans la g�rance. De m�me, ils ont relev� que lors de la r�cente visite au site du ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, � la veille du mois sacr�, seul le c�t� jardin a �t� montr�. �Le c�t� cour qui demeure un chantier abandonn� ressemblant � une cit� aux habitations pr�caires a �t� occult�, dira Madjid, un acqu�reur. Ce mouvement est ainsi le pr�lude � d�autres sit-in cycliques auxquels devraient participer femmes et enfants.