La livraison des derniers logements réalisés dans le cadre de la formule location-vente confiée à l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL) n'a toujours pas eu lieu. Pourtant, le directeur général de l'agence avait déclaré, en février, que le programme des 55 000 logements AADL dont le lancement a été fait en 2002, sera livré totalement cette année. Une autre précision de taille a été faite par ce même responsable qui a affirmé que la date du début des opérations de livraison du restant du programme de 2002 va se faire à partir du mois de mars. Cinq mois sont passés depuis, mais aucune information n'a filtré sur le nombre exact des logements livrés ou la cadence réelle qu'a pris cette opération, lancée en grande pompe par l'AADL. En effet, cette date n'a pas été respectée. Les retards continuent de marquer le rythme des livraisons en dépit du caractère d'urgence que présente cette opération. Une petite virée dans les différents chantiers de la capitale peut aisément nous apporter la preuve de la non-véracité de ces déclarations. Mohamed Khebache, directeur général de l'AADL, a affirmé que le nombre des logements qui restent à livrer est de l'ordre de 8500 unités. Le même responsable a également expliqué que les chantiers d'Alger, notamment ceux de Aïn Benian, Aïn Melha, Bachdjarah connaîtront des livraisons partielles à partir du mois de mars en vue d'achever tous les logements bien avant la fin de l'année. Ce n'est malheureusement pas le cas pour le chantier d'Aïn Benian qui n'est toujours pas totalement achevé. Pis encore, la livraison d'une partie des logements au niveau de l'un des sites que compte cette localité n'a pas été accueillie avec joie par les bénéficiaires. A leur arrivée, les nouveaux occupants de ce site ont crié scandale. L'absence d'eau, de gaz et d'électricité ont été les principales lacunes dénoncées par les locataires. Ces derniers continuent d'ailleurs de souffrir de l'installation de ces différentes commodités et se plaignent de l'absence de suivi de la gestion du site et du manque flagrant de sécurité qui a été à l'origine de plusieurs vols opérés à l'intérieur même du site. Le deuxième site implanté dans la même commune n'est toujours pas achevé. L'avancement des travaux est visible mais la livraison n'est toujours pas à l'ordre du jour puisqu'aucune annonce n'a été faite de la part de la direction de l'AADL. Même constat pour les sites de Baba Hassen, Ouled Fayet et El Achour bis où plusieurs logements restent encore inoccupés en dépit de la forte demande exprimée par les postulants à cette formule depuis 2001. Les retards dans la livraison des logements s'ajoute aux citoyens injustement exclus de cette formule. Ces derniers ont manifesté leur colère pour dénoncer leur écartement d'un programme pour lequel ils ont postulé dès son lancement en 2001. D'autres problèmes relatifs à la gestion des différents sites déjà inaugurés sont également posés pour les bénéficiaires qui craignent sérieusement la dégradation progressive des cités.