Al Qa�da pour les pays du Maghreb islamique serait-elle une publicit� mensong�re � laquelle le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC) a recouru dans le seul but de susciter l�int�r�t m�diatique ? A en croire l�ambassadeur d�Alg�rie en Egypte, Abdelkader Hadjar, c�est bien de cela qu�il s�agit. En sait-il quelque chose ou seulement r�percute-t-il le doute d�j� �mis par des officiels en poste � Alger ? Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - L�ambassadeur, qui livrait un entretien au quotidien �gyptien El Misri El Youm, conteste au GSPC son all�geance, voire son affiliation au r�seau terroriste Al Qa�da. La proclamation d�all�geance, faite pourtant par le GSPC lui-m�me, rel�ve, pour Abdelkader Hadjar, du simple marketing m�diatique. �En se proclamant affili� � Al Qa�da, le groupe salafiste compte gagner l�int�r�t de la presse�, a-t-il affirm�, ou encore �les ravisseurs de l�ing�nieur �gyptien Amdjad Ouahba sont membres d�une organisation terroriste d�nomm�e groupe salafiste activant dans la r�gion de Kabylie mais qui n�est pas affili�e � Al Qa�da�. Mais alors sur quoi Hadjar se base-t-il pour soutenir que le GSPC n�est r�ellement pas affili� � l�organisation de Ben Laden ? Sur rien de v�ritablement tangible. Il se suffit de souligner, en guise de d�monstration du bien-fond� de son assertion, que le groupe salafiste, comprendre le GSPC, est de cr�ation ant�rieure � l�av�nement d�Al Qa�da et, donc, cons�quemment, tranche-t-il, il n�est point possible d�affiliation. On ne peut, avouons-le, plus l�ger comme raisonnement, car, que le GSPC eut �t� proclam� avant la configuration de la matrice Al Qa�da n�exclut pas comme de fait que le groupe de l���mir� Droudkel pr�te all�geance � l�organisation de Ben Laden. Serait-ce le besoin de se conformer � une affirmation officielle qui s�ent�te � disculper le GSPC de tout lien avec Al Qa�da qui a autoris� chez Hadjar cette l�g�ret� dans l�analyse ? Il y a certainement un peu de cela, tant, jusque-l�, les autorit�s alg�riennes, � diff�rents niveaux, poursuivent � douter de la relation � pas n�cessairement organique � �tablie entre le GSPC et Al Qa�da. A cela il doit bien y avoir une raison. Immanquablement, � plus forte raison lorsque l�on sait que c�est le GSPC lui-m�me qui a fait part et revendiqu� sa d�sormais int�gration � Al Qa�da. D�ailleurs ne cesse-t-il depuis avril dernier de d�montrer cette all�geance � travers ses nouvelles m�thodes d�action, � savoir le recours aux attentats kamikazes. Peut-�tre qu�il fallait entendre s�exprimer le num�ro d�Al Qa�da, Al Zawahiri pour s�en convaincre. Ce dernier, en effet, dans un enregistrement vid�o diffus� jeudi pass� par Al Jazeera, a �voqu� Al Qa�da pour les pays du Maghreb islamique � laquelle il a recommand� de s�attaquer aux pays occidentaux, � l�instar de la France et de l�Espagne. L�attentat, perp�tr� le lendemain de cette recommandation � Lakhdaria et qui a cibl� des coop�rants fran�ais et italiens, conforte l�existence d�un lien entre le GSPC et Al Qaida. Du moins s�op�re-t-il une concertation. Car on ne peut pas raisonnablement statuer sur l�attentat de Lakhdaria comme l�ex�cution de l�appel de Zawahiri. Entre l�appel et l�attentat, il s�est �coul� un temps trop court. Mais le contenu de l�appel du num�ro 2 d�Al Qa�da et l�op�ration de Lakhdaria laissent soup�onner, du moins, l�entretien d�une concertation avec le GSPC. Cet �l�ment, nouveau, il vrai, ne semble pas int�resser l�analyse officielle qui pers�v�re � ne pas croire � la relation que le GSPC a annonc� avoir �tablie avec Al Qa�da. Des analystes expliquent cet ent�tement � nier l�existence de ce lien par l�imp�ratif de r�conciliation nationale que le pouvoir compte �tendre dans le temps. Une notion qui ne demeurerait valable tant que que le terrorisme qui s�vit dans le pays continue d��tre pris pour sp�cifiquement alg�rien, sans lien avec le terrorisme international.