Hier, la Soci�t� nationale de l��lectricit� et du gaz (Sonelgaz) a ouvert les plis des offres techniques pour la r�alisation des deux centrales �lectriques de Terga (wilaya de A�n-T�mouchent) et Koudiet-Eddraouch (wilaya d�El-Tarf), d�une capacit� chacune de 1200 MW (3x400 MW). Apr�s une pr�c�dente consultation lanc�e le 17 juillet 2006 et d�clar�e infructueuse, des offres relanc�es en septembre 2007 dans le cadre d�un appel restreint aux d�tenteurs de licence de fabrication de turbines � gaz, qui peuvent s�associer � d�autres partenaires. Des fabricants au nombre de quatre dans le monde : Alstom (France), Siemens (Allemagne), General Electric GE (Etats- Unis) et Mitsubishi (Japon). De ces fabricants, seuls les groupements Alstom- Orascom et GE-Iberdrola ont formul� des offres techniques jug�es recevables, avec des garanties de soumission de 10 millions de dollars couvrant les deux projets. Retenus hier, ces deux soci�t�s avaient d�j� fait une offre technique lors de la pr�c�dente consultation et n�avaient que l�obligation de confirmer leurs engagements, chose faite. Concernant la soci�t� nippone, bien que Mitsubishi ait retir� le cahier des charges, elle n�a pas n�anmoins pr�sent� d�offre. D�sint�r�t du constructeur allemand ! Quant au fabricant allemand, il a choisi de faire d�faut � cette consultation restreinte, malgr� l�assurance faite de bien soumissionner, formaliser le dossier de qualification technique et soumettre une offre commerciale. �Nous ne l�avons pas exclu. Nous lui avons propos� de concourir�, a affirm� le P-dg de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, d��u clairement par l�attitude de Siemens dont l�offre �tait attendue �tre int�ressante, un prix inf�rieur de moiti� et des d�lais de moins de 36 mois, selon des indiscr�tions. Or, Siemens a demand� voil� quelques jours le report de la s�ance d�ouverture des plis des offres techniques au 31 janvier 2008, soit au-del� de la date fix�e pour la remise des offres commerciales, le 20 novembre 2007. Une demande de report, succ�dant aux multiples demandes formul�es en ce sens auparavant, qui exprime manifestement le d�sint�r�t, voire le manque de consid�ration du fabricant allemand pour ces deux projets initi�s par Sonelgaz et donc par l�Alg�rie, en d�pit de ses assertions m�diatiques. En rappelant que le constructeur allemand, n��tant plus sur la liste noire depuis le 21 octobre 2006, avait �t� autoris� dans le cadre du pr�c�dent appel d�offres � retirer les cahiers des charges un mois auparavant mais n�a eu de cesse par la suite de demander un report du d�p�t de ses offres techniques, d�o� sa disqualification. De m�me qu�en pr�cisant que la soci�t� am�ricaine �tait alors partenaire du sp�cialiste espagnol de g�nie civil, la soci�t� Cobra, qui s�est retir�e par la suite de ce partenariat. Bien que pr�qualifi�e, GE n�avait pas pr�sent� d�offres financi�res lors de la pr�c�dente consultation et avait m�me demand� en juillet dernier un report de trois mois minimum pour trouver un nouveau partenaire. Une demande de report que Sonelgaz ne pouvait satisfaire au risque de compliquer la situation et d�autant que les d�lais propos�s par GE �taient sup�rieurs de loin � ceux d�Alstom de 9,5 mois. Les consortiums Alstom et GE seuls en lice En fait, Sonelgaz se retrouve, selon son P-dg, �au m�me point�, avec deux consortiums candidats � la r�alisation de ces deux centrales �lectriques de type cycle combin�. Un des deux consortiums, le franco-�gyptien Alstom-Orascom avait �t�, lors du pr�c�dent appel d�offres, qualifi� en phase technique le 11 d�cembre 2006 et, seul soumissionnaire en phase commerciale, retenu le 8 ao�t 2007 avec une offre globale de 3,826 milliards de dollars et des d�lais de livraison s��tendant entre 45,5 mois pour Terga et 55,5 mois pour Koudiet-Eddraouch. Or, l�offre de Alstom- Orascom ayant �t� jug�e sur�valu�e, Sonelgaz avait d�cid� de ne pas donner suite � cette offre commerciale, conform�ment � la r�glementation en vigueur au sein du groupe national. Une r�glementation qui stipule que dans la mesure o� un seul soumissionnaire se pr�sente, la commission d�ouverture des plis et d�attribution des march�s peut d�cider d�ouvrir et d��valuer l�unique offre en se r�servant le droit de donner suite ou non � son offre commerciale. Et selon un addenda du cahier des charges, en pr�sence d�une seule offre commerciale, Sonelgaz se r�serve le droit d��tudier et d�analyser les niveaux des prix et des d�lais. Les offres commerciales connues peut-�tre avant le 20 novembre Cela �tant, les deux consortiums retenus hier en phase technique ont jusqu�au 20 novembre 2007 pour remettre leurs offres commerciales (prix et d�lais de r�alisation). Voire, des offres qui seront peut-�tre connues avant cette date limite, selon le P-dg de Sonelgaz. Toutefois, des offres qui ne doivent pas d�passer le prix plafond de 3,4 milliards de dollars ou environ 2,34 milliards d�euros pour la r�alisation des deux centrales, Sonelgaz se r�servant le droit, en cas de d�passement de plafond, de donner suite ou non � l�offre financi�re. A ce propos, le P-dg de Sonelgaz avait indiqu� r�cemment que d�autres strat�gies commerciales sont susceptibles d��tre actionn�es, le cas �ch�ant, pour le choix du constructeur. Et des d�lais qui doivent �tre le plus rapproch�s, plus avantageux pour la partie alg�rienne que ceux propos�s en ao�t dernier par le consortium franco-espagnol (45,5 mois pour Terga et 55,5 mois pour Koudiet- Eddraouch). N�anmoins, deux consortiums qui semblent vouloir aller au bout de cette comp�tition commerciale, en t�moigne le montant �lev� de la caution de soumission, soit 10 millions de dollars, qu�ils ont chacun vers� pour les deux projets. Les motifs de la relance des appels d'offres En rappelant que Sonelgaz avait relanc� ses appels d�offres pour la r�alisation desdites centrales, soucieuse d�obtenir de meilleurs prix et des d�lais de mise en service plus rapproch�s, en �vitant toute surestimation des offres. Cela, dans un contexte international marqu� par une forte demande mondiale en infrastructures et �quipements �lectriques et �nerg�tiques, la p�nurie de main-d'oeuvre qualifi�e et exp�riment�e, l�emballement des prix du kW, la hausse des co�ts de construction de centrales de 1,5 � 8 fois et l�allongement des d�lais de livraison des turbines, alternateurs, transformateurs et chaudi�res. Mais aussi par la difficult� d�obtenir des offres de prix fermes et non r�visables pour plus de 60 � 90 jours et la n�cessit� de r�server de slots d�engineering et de fabrication d��quipements majeurs, les investisseurs s�lectionnant les projets et les risques �tant des plus �lev�s. Mais �galement au regard de la n�cessit� de mettre en service les deux centrales en question � l�horizon 2011 en rattrapant les retards enregistr�s.