L�ITSP d�Oran a abrit� derni�rement une rencontre � l�occasion de la Journ�e mondiale de la sant� mentale dont le th�me �tait : �La sant� mentale dans un monde changeant, l�impact de la culture et de la diversit�. Organis�e par la DSP d�Oran, cette rencontre a permis de r�unir de nombreux m�decins sp�cialistes, des sociologues et des enseignants qui ont ainsi d�battu de la situation de cette sp�cialit� (la psychiatrie) et la prise en charge des malades. En effet, si � Oran tout le monde reconna�t que l�EHS de psychiatrie de Sidi- Chahmi est satur�, puisque jusqu�� pr�sent, il recevait les malades de toute la r�gion ouest, la cr�ation de deux nouveaux EHS � Mostaganem et Sidi-Bel- Abb�s n�est pas pour autant un gage de voir les malades mentaux mieux pris en charge et donc de les voir moins souvent tra�ner dans les rues. Une situation qui est paradoxale puisque aucun chiffre ne sera donn� sur le nombre de malades mentaux existants en Alg�rie. Par contre, les participants ont tous not� qu�il y a une insuffisance de structures ainsi qu�un manque flagrant de sp�cialistes, le professeur Hammouda Mohamed parle m�me de �p�nurie�. Ce dernier a, justement, dans sa communication �voqu� les facteurs qui font que de plus en plus de malades mentaux n�cessitent des prises en charge. Les bouleversements socio�conomiques de la soci�t�, les changements de la structure familiale, mais surtout la d�cennie noire, cause de traumatisme profond, sont des facteurs aggravants et de poursuivre : �Il y a une p�nurie de personnel sp�cialis� �, 200 psychiatres sont partis � l��tranger exercer, une p�nurie aussi du personnel param�dical, depuis 5 � 6 ans il n�y a plus de formation de param�dical en sant� mentale...� Par ailleurs, le nombre de lits dans les services de psychiatrie est aussi en baisse. De 10 000 lits en 1962 l�on est pass� � 4 500 lits en 1995. �Pour rem�dier � toutes ces insuffisances, il faudrait offrir de meilleurs salaires pour garder le personnel, des conditions de travail en ad�quation avec les besoins, et aller vers la cr�ation de structures interm�diaires de sant� mentale qui sont mieux adapt�es pour le suivi des malades qui ne peuvent �ternellement rester en milieu hospitalier�, propose-t-il. La question des p�nuries des m�dicaments, les dysfonctionnements dans la prise en charge ou encore certains produits import�s qui sont inefficaces sont autant de questions qui ont �t� abord�es lors de cette journ�e. �Le suicide fait aussi l�objet d�un expos� o� il a �t� rappel� comme �tant un indicateur de changement de la soci�t� et la difficult� de s�adapter � ces changements� pour la population. Une �tude men�e par des enseignants a r�v�l� qu�en 2003, il a �t� enregistr� 508 tentatives de suicide � Oran. Les raisons les plus courantes sont la violence conjugale et parentale, le ch�mage, la toxicomanie.