L��change d�informations entre l�Alg�rie et les autres membres d�Interpol s�articule essentiellement autour des questions li�es � la lutte contre la drogue, le blanchiment d�argent et le terrorisme. C�est ce qu�a indiqu� hier le directeur de la police judiciaire de la DGSN, lors d�un point de presse organis� en marge de la c�r�monie d�ouverture des premi�res journ�es d��tude et d�information sur l�organisation d�Interpol dans la r�gion du Moyen-Orient et d�Afrique du Nord. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Organis�e � l�Ecole des �tudes de criminologie de Saoula, cette rencontre, selon M. Rabah Ladj, vise � �raffermir les relations entre le bureau national d'Interpol et l'Organisation internationale de la police criminelle�, comme elle permettra aux �officiers de la police judiciaire de s'impr�gner des missions et activit�s d'Interpol�. Ont pris part � cette rencontre des responsables de la police judiciaire exer�ant au niveau des s�ret�s de wilaya et des diff�rentes structures relevant de la police judiciaire. �Il s'agit, selon le m�me responsable, de �conna�tre de visu les missions d'Interpol, ses attentes et ses objectifs�, a ajout� M. Ladj, soulignant que �des magistrats sont associ�s � cette rencontre ainsi que des douaniers et des gendarmes pour conna�tre les m�canismes de transmission d'informations par le biais du bureau national d'Interpol�. A ce titre, il est � important de noter que pour les trois derni�res ann�es, soit en 2004, 2005 et 2006, les questions li�es respectivement au terrorisme, � la drogue � l�immigration clandestine, � l�identification des personnes et aux faux et usage de faux ont domin� l�essentiel des informations �chang�es entre les membres d�Interpol. En terme de chiffres pour l�ann�e 2006, l��change d�informations sur le trafic de drogue avait fait l�objet de 400 demandes entre membres de cette organisation, soit une hausse de plus de 40% par rapport � 2004, alors que l�information sur le terrorisme a sensiblement diminu� pour n�enregistrer que 58 demandes, alors qu�en 2004 et 2005, il a �t� enregistr� respectivement 199 et 82. Sur ce plan, M. Ladj a indiqu� que �sur la question du terrorisme, certains pays membres d�Interpol ne sollicitent la police alg�rienne que pour confirmer la v�racit� des informations rapport�es par les m�dias alg�riens�. Ceci �tant, les �changes d�informations sur l�identification des personnes, le faux et usage de faux et les vols font partie des priorit�s des membres d�Interpol. C�est dans ce cadre qu�il est important de signaler que dans le cadre de ces �changes, l�Alg�rie, a-t-on appris de source proche des repr�sentants de cette organisation � Alger, a notamment multipli� ses contacts et sollicitations aupr�s des pays comme la France, l�Allemagne, la Belgique, l�Espagne et l�Italie. Les �changes avec ces pays ont connu une progression consid�rable en 2006 comparativement aux ann�es 2005 et 2006. Ainsi, la France arrive en t�te avec 452 �changes d�information suivi par l�Allemagne (205), l�Italie (143), la Belgique (124) et l�Espagne (88). Ceci �tant, les questions soulev�es par les journalistes sont �galement li�es � la question d�extradition des personnes recherch�es par les services de s�curit� alg�riens et ce, apr�s avoir �t� condamn� par la justice alg�rienne. A ce titre, il a �t� indiqu� qu��il existe une multitude de dispositions relatives � l'extradition et chaque affaire doit �tre consid�r�e comme un cas d'esp�ce selon les dispositions qui s'y appliquent�. Il est � noter qu�il existe six principes fondamentaux que l'on retrouve g�n�ralement dans le droit de l'extradition. Il s�agit respectivement de �l'influence de la nationalit� sur l'extradition, la nature de l'infraction extradable, le principe de double incrimination, le principe "ne bis in idem". Pour ce point pr�cis, son application suppose que �l'extradition doit �tre refus�e lorsque l'individu pour lequel l'extradition est demand�e a d�j� �t� jug� pour les m�mes faits. Cela dit, s'il a b�n�fici� d'une gr�ce, il peut, selon certains trait�s d'extradition r�cents, �tre rejug�. Enfin, le cinqui�me et le sixi�me principes sont ceux relatifs �aux principes de la sp�cialit� et de la peine capitale�. A. B.