Du jour au lendemain, un jeune de 18 ans, Benregreg Abdenour, plein de fougue et d��nergie, est devenu, � cause de l�irresponsabilit� et de l�insouciance humaine, une v�ritable loque. La vie de Benregreg Abdenour a d�finitivement bascul� un jour du mois de septembre 2005. Une date fatidique pour le pauvre lyc�en. Abdenour sera foudroy� par une haute d�charge �lectrique. D�butera pour lui un v�ritable calvaire et dont l�issue ne sera pas pour demain. Les faits de ce tragique accident remontent au 27 septembre 2005, lors de l�op�ration de d�molition des habitations jouxtant la piste de l�a�roport du 8-Mai-45 de A�n-Arnat, un jeune lyc�en de 18 ans, en l�occurrence Benregreg Abdenour, fut �lectrocut� en recevant une violente d�charge �lectrique d�un c�ble de haute tension qui s��tait d�tach� accidentellement du poteau �lectrique. Les services de la Sonelgaz avaient omis de proc�der � la coupure du courant lors de la d�molition. Br�l� au troisi�me degr� au niveau des membres sup�rieurs, il fut vite �vacu� vers le CHU Mustapha-Abdenour de S�tif. Apr�s une semaine d�hospitalisation, il sera admis au centre des grands br�l�s au CHU de Constantine o� il ne s�journera qu�une seule journ�e pour �tre orient� vers l�h�pital de Dou�ra. Le 3 janvier 2006, le malade sera admis, encore une fois, au niveau de l�unit� des br�l�s, service de chirurgie g�n�rale du CHU de S�tif afin d�y subir une greffe cutan�e mince discontinue (plurifragmentaire) au niveau des deux membres sup�rieurs, dont la zone de pr�l�vement �tait le cuir chevelu. La greffe r�alis�e par les docteurs Peng et Yi, n�a pas pris, une seconde greffe cutan�e ult�rieure a �t� envisag�e le 12 avril 2006, mais elle sera aussi sans succ�s. Le rapport m�dical du malade faisait �tat d�une attitude vicieuse en greffe, l�g�re perte de substance greff�e, membres gr�l�s, syndrome de Volkmann, et pr�sence d�escarres sacr�es sur les faces post�rieures des deux jambes. L�examen neurologique, quant � lui, d�montre des troubles sensitifs � type d�anesth�sie s��tendant de la r�gion sous mammelonnaire jusqu�aux plantes des pieds, paralysie flasque des deux membres inf�rieurs (fracture et luxation), troubles sphinct�riens � type d�incontinence, babinski bilat�ral n�gatif, abolition des r�flexes ost�o-tendineux au niveau des deux membres inf�rieurs, et atrophie musculaire g�n�ralis�e. Le jeune Benregreg sera transf�r� au centre de chirurgie plastique de Dou�ra, sp�cialis� en orthop�die et br�lures. Accompagn� de son oncle, handicap� moteur, il vivra un v�ritable cauchemar. Apr�s avoir tra�n� durant quatre jours dans le service des urgences, sans soins, il en sera proprement chass�, comme un pestif�r�, par les responsables de cette structure. R�exp�di� encore une fois vers le CHU de S�tif, le malade, qui risque l�amputation de son bras gauche, se verra signifier l�incapacit� de l�h�pital � le prendre en charge dans cet �tat. Totalement d�munie et sans aucune ressource, la famille Abdenour s�est vu contrainte de le faire sortir de l�h�pital. Rong� par la douleur et incapable de bouger, le malheureux est en train de souffrir en silence devant l�indiff�rence des autorit�s locales, et des services responsables de ce tragique accident. M�me le wali de S�tif n�a pas honor� son engagement en promettant au malheureux (en lui rendant visite � l�h�pital le jour de l�accident) de faire le n�cessaire pour le faire b�n�ficier d�une prise en charge pour soins � l��tranger. Depuis cette date, c�est le silence radio de la part des autorit�s locales. Et pour cause, le jeune Benregreg n�est pas un footballeur On se souvient de la mobilisation des autorit�s locales et des �lus de la wilaya de S�tif autour d�un joueur de l�Entente de S�tif, victime d�un accident de la circulation durant le mois de Ramadan �coul�. Le wali avait exig� en personne que le joueur soit pris en charge convenablement par le staff m�dical et aurait sugg�r� de le transf�rer en France au cas o� son �tat de sant� le n�cessitera. Mais Abdenour n�est pas un footballeur, ce n�est qu�un pauvre bougre parmi tant d�autres. D�laiss� et livr� � lui-m�me, le jeune Abdenour, dont l�avenir est bris�, lui qui fut un brillant �l�ve, ne cesse d�implorer les autorit�s et les �mes charitables de lui venir en aide mat�riellement en toute urgence. Derni�rement, et en voyant son fils dans cet �tat d�plorable, le p�re a �t� victime d�un accident cardiovasculaire qui lui a laiss� de graves s�quelles.