Djamel Ould-Abb�s les ignore. Les institutions de l�Etat, � commencer par la Pr�sidence de la R�publique, aupr�s desquelles ils se sont rapproch�s pour d�noncer ce qu�ils endurent depuis plus d�une d�cennie au sein de l�entreprise qui les emploie, font la sourde oreille. Eux, ce sont les travailleurs de l��tablissement public d�insertion sociale et professionnelle des personnes handicap�es EPIH, dont le secr�taire g�n�ral du syndicat observe depuis le 15 octobre dernier un sit-in devant le si�ge de l�UGTA. Une tentative, une autre, une �ni�me pour exiger des pouvoirs publics, dont le minist�re de tutelle, celui de Djamel Ould-Abb�s, l�application des lois. Celles relatives au travail et celle ayant trait � la cr�ation de l�EPIH. �Notre �tablissement vit une situation tr�s d�licate caract�ris�e par une gestion des plus catastrophiques, des d�cisions des plus arbitraires sans que personne ne veuille y mettre fin�, nous a confi� hier Bouassem Abdelkader, SG du syndicat. Ce non-voyant, qui a pass� plus de 37 ans dans l�usine � balais que l�on �s�acharne � fermer en ne nommant pas de directeur et en faisant l�impasse sur de nombreux d�passements, port�s � la connaissance de la justice �, souhaite que le minist�re de la Solidarit� dont son entreprise d�pend, daigne de temps en temps �aider� le personnel non-voyant. �Des gestes de solidarit�, jamais le minist�re n�en a eu envers les non-voyants�. Des handicap�s, que le ministre de la Solidarit� nationale pr�f�re qualifier de personnes aux besoins sp�cifiques, devront attendre le 14 mars, Journ�e internationale des handicap�s, ou la Journ�e nationale pour devenir �le centre du monde�.