Les travailleurs non-voyants de l'établissement public d'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (EPIH) ont organisé, hier matin, un sit-in devant le Palais du gouvernement. Ils s'insurgent contre le département ministériel de Djamel Ould Abbès, qui n'a pas encore procédé au virement des salaires des mois de septembre et octobre. Ils se demandent comment Ould Abbès s'empresse d'aller distribuer des couffins aux miséreux, alors que son département n'arrive pas à assurer les salaires des non-voyants de l'EPIH. Le secrétaire général du syndicat national de l'EPIH, nous a affirmé que “les 1 000 ouvriers que comptent les 27 unités de production fermées n'ont pas perçu leur paye depuis le mois d'août, les non-voyants en ont marre de cette situation qu'ils vivent chaque année à la même période. Il est temps que le ministère de la Solidarité trouve une solution définitive aux travailleurs de l'EPIH”, a-t-il encore assuré. Pour M. Bouacem, le ministère de la Solidarité aurait dû commencer à payer les non-voyants. Les manifestants étaient venus de M'sila, Mila, Mostaganem et Relizane pour crier leur misère et leur faim. “Nous n'avons pas de quoi acheter une baguette à nos enfants en ce mois de piété, nous sommes la catégorie qui mérite le plus de solidarité”, lance un quinquagénaire venu de Mostaganem. Le secrétaire général du syndicat a rappelé les mesures que devront prendre les autorités compétentes pour dégager une solution définitive pour l'entreprise EPIH fermée depuis 1998. à cet effet, il demande, entre autres, la désignation d'un directeur et la promulgation d'un décret obligeant les entreprises publiques à s'approvisionner chez l'EPIH. R. N.