Les 38 futurs acqu�reurs de logements AADL, cit� Esp�rance, montent au cr�neau pour d�noncer le non-lancement du projet deux ans apr�s le versement de la premi�re tranche estim�e � 30 millions de centimes en mai 2005. Dans diff�rentes correspondances adress�es au wali, au secr�taire g�n�ral de la wilaya, aux responsables de l�AADL de Annaba et Skikda, au DLEP, au DUC, au CTC et � l�EBS, l�entreprise de r�alisation, ils ont �tabli un constat des lieux d�une extr�me gravit� et sollicit� l�intervention dans l�imm�diat de ces responsables afin de d�nouer la situation. Quelques d�tails sont bons � lire : l�absence de l�entreprise sur site, les 0,2% de taux d�avancement des travaux de terrassement r�alis�s � nos jours et la r�tention de toute information de nature � calmer les esprits. �L�ancien directeur de l�AADL n�a jamais daign� nous accorder une entrevue en d�pit de maintes sollicitations�, nous dira un des futurs acqu�reurs. Venant � la rescousse, un autre nous d�clara : �Nos tentatives de tirer quelques renseignements aupr�s de ses secr�taires de direction ont �t� toutes vou�es � l��chec.� A cela s�ajoutent les r�primandes du chef de projet, qui aurait recommand� aux b�n�ficiaires de retirer leur argent s�ils ne sont pas satisfaits. �Ce sont les termes qu�il a employ�s, et nous en sommes t�moins�, nous dira en ch�ur le groupe venu � notre rencontre. Cela �tant dit, le projet qui devait �tre lanc� dans le premier semestre suivant le payement de la premi�re �ch�ance, soit en janvier 2006, n�a pas d�but� � nos jours. Pourtant, toutes les conditions n�cessaires, r�glementaires et mat�rielles ont �t� r�unies pour la bonne marche de ce programme inscrit dans les priorit�s pr�sidentielles. Une petite r�trospective pour la forme. En mai 2005, les 38 candidats � ce programme LSP honorent leurs engagements par le versement de 1,14 million de DA, soit 30 millions de centimes par personne. Quelque temps apr�s, le programme fait l�objet d�un avis de publication au sein d�un journal arabophone ! Le monde � l�envers. Suite � notre discussion, il s�av�re que les candidats ont su que le projet sera lanc� par le biais de l�article paru � Akher Saa, journal arabophone. Janvier 2006, date �r�glementaire� pour le lancement des travaux de r�alisation confi�s � l�EBS, pour un d�lai pr�visionnel de 14 mois, les b�n�ficiaires ne voient rien venir. Au contraire, le d�but des terrassements est vite bloqu� par une contestation des habilitants de la cit� Esp�rance, qui protestent contre l�implantation de deux nouveaux blocs au sein d�un site tr�s convoit�. Quelques jours apr�s, la situation s�apaise : un citoyen est traduit en justice et les habitants revenus � de meilleurs sentiments d�laissent leur �combat�. Malgr� cela, les travaux ne reprennent pas. On affirme aussi que beaucoup d�entreprises ont vu leurs offres de candidatures pour la continuation des travaux refus�es sans motif apparent. Les postulants alertent les autorit�s locales. Le 28 mai 2006, une mise en demeure a �t� adress�e par la direction des Domaines au directeur de l�AADL, sommant ce dernier de se conformer au contrat administratif et cahier des charges, de pr�senter un certificat de conformit� et de justifier le retard qu�accuse le projet dans un d�lai ne d�passant les 8 jours � compter de la r�ception de ladite correspondance. Novembre 2007, les futurs acqu�reurs des 38 LSP AADL, cit� Esp�rance, sont locataires chez autrui. En attendant que le myst�re s��claircisse dans les plus brefs d�lais, il para�t que les d�penses pour b�n�ficier d�un logement participatif ont �t� revues � la hausse par l�introduction d�un �l�ment nouveau : les tarifs de location correspondant � la dur�e d�attente de livraison du logement pour lequel on a postul�. �Depuis 2005, j�ai d�bours� pr�s de 24 millions de centimes pour deux ann�es de location�, pour reprendre les propos d�un postulant.