Au troisi�me jour du d�but de la campagne �lectorale pour les �lections locales du 29 novembre prochain, les partis politiques en course pour des si�ges au niveau des APC et APW, vont doucement dans l�organisation de ce rendez-vous. Pour l�heure, pas d�entraves majeures pour freiner ou perturber les pr�paratifs du jour du scrutin. Diff�rentes formations politiques nous livrent leurs impressions. Rosa Mansouri � Alger (Le Soir) - Le Parti des travailleurs signe cette ann�e sa premi�re entr�e dans les collectivit�s locales. Une participation massive digne des grands partis ayant inscrit leurs noms dans les registres de l�histoire des communes. Nous avons choisi d�entamer notre tourn�e hier aupr�s des partis politiques, par la formation de Louisa Hanoune. Au premier pas, nous constatons qu�une premi�re exp�rience concorde souvent avec volont�, mobilisation et espoir. Il �tait 12h15, lorsque nous arrivons au si�ge central du PT, sis � El Harrach. En p�riode �lectorale, les locaux apparaissent de plus en plus exigus. La salle de r�union humide et sombre, � partir de laquelle Louisa Hanoune a toujours envoy� ses messages politiques, �tait occup�e, � l�occasion, par une quinzaine de candidats, plong�s dans un amas de papiers et de dossiers � finaliser. Renseignement pris, ces militants- candidats apportent les derni�res retouches aux affiches publicitaires avant de les coller sur les panneaux d�affichage. Ils veillent � ce que toutes les informations reprises soient claires, lisibles et le message transmis. Il fallait mettre en �vidence le fameux num�ro 8 que l�administration a attribu� au parti. Venant � notre rencontre, M. Djelloul Djoudi explique les diff�rentes �tapes pr�paratives de ce rendez-vous �lectoral. Le programme du PT pour les communes et les wilayas a �t� tir� � deux millions d�exemplaires et est achemin� au fur et � mesure dans les diff�rentes wilayas. Une permanence a �t� install�e pour recevoir les communications des militants � travers le territoire national. �Rien � signaler, tout va bien�, r�pondait � chaque coup de fil, la personne charg�e du standard. La sonnerie de ce dernier ne cessait de retentir. Dans un autre coin de la salle, d�autres candidats pr�paraient le programme des interventions m�diatiques, r�parties sur les diff�rentes cha�nes de radio et de la t�l�vision nationale. D�autres, par ailleurs, se penchaient sur la liste des encadreurs que l�administration locale vient de leur transmettre. En plus de pr�parer leurs observateurs, le PT v�rifie �galement les encadreurs choisis par l�administration. Nombre d�entre eux sont contest�s et des recours seront introduits. Les choses semblent s�organiser pour le PT, m�me si l�on enregistre un retard par rapport aux autres partis. Au FNA, c�est la femme qui commande En quittant le PT, c�est au si�ge du Front national alg�rien (FNA), que nous entamons le deuxi�me point de notre escale. Des �clats de rires nous parviennent du fond d�un long couloir qui s�parait les bureaux. Nous interrompons la discussion qui a certainement provoqu� cette ambiance, qui toutefois n�avait rien � voir avec une ambiance �lectorale. La dame que nous interrogeons, qui s�av�re par la suite �tre la secr�taire nationale du FNA, Mme Belhadi, avait beaucoup d�audace, osant parfois s�adresser � nous avec familiarit�. Aucune r�ponse sens�e ne nous a �t� apport�e quant au d�roulement de la campagne �lectorale, mis � part les d�placements du pr�sident du parti et les interventions � la t�l�vision et radio. Cependant, notre interlocutrice se met d�j� dans la phase qui suit cette �lection et nous fait part de son �grand projet�. Celui d�organiser dans quelques mois un congr�s f�minin. S�agit-il d�un sous-parti politique f�minin ? Nous n�en saurons pas davantage, si ce n�est que le FNA, apr�s avoir effectu� des enqu�tes � l�int�rieur du pays a opt� pour une forte mobilisation de la gent f�minine, � condition que cela se fasse dans un cadre exclusivement f�minin. Une exp�rience in�dite dans la vie politique alg�rienne mais aussi une arme � double tranchant. Convaincu de la r�ussite de ce projet, Mme Belhadi a affirm� que le FNA sera d�sormais pr�sent, lors des prochaines �lections avec deux listes, une f�minine et une autre masculine. Ce projet fait l�objet d�une campagne parall�le qui se tient � l�occasion de la campagne �lectorale en cours. Le FNA a-t-il d�pass� le d�bat sur la participation de la femme dans la vie politique ? �a roule doucement� mais s�rement au RND A quelques m�tres du si�ge du FNA, se trouve la direction de wilaya du Rassemblement national d�mocratique (RND). Durant toute l�ann�e, ce bureau r�gional ne d�semplit pas. Hier, les travaux d�am�nagement lanc�s au rez-de-chauss�e de la b�tisse plongeaient l�endroit dans la tristesse et le froid. Au premier �tage o� se trouvait quelques militants, l�ambiance n��tait pas, effectivement au rendez- vous. �Tout le monde est sur le terrai, revenez ce soir, pour constater le d�roulement de l�op�ration de suivi des travaux de la journ�e�, nous a expliqu� M. Kheider, candidat � l�APW d�Alger. �Les premiers jours de la campagne sont caract�ris�s par la s�r�nit� et la collaboration de tout un chacun �, signale-t-il. Le RND affiche, toutefois, un m�contentement par rapport � la liste des encadreurs �labor�e par l�administration. Celle-ci est porteuse de certaines irr�gularit�s qui consistent en la figuration de noms de la m�me famille que certains candidats. Par peur de sombrer dans le pi�ge de l�instrumentalisation de l�administration au profit de tel ou tel parti, le RND prend ainsi ses distances et avertit sur de tels agissements. Le RCD craint l�administration C�est le principal probl�me �voqu�, par ailleurs, par le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD). Rencontr�s hier au si�ge d�El-Biar, des d�put�s, membres du conseil national, ont affich� leur pr�occupation quant � ces listes d�encadreurs confin�es par l�administration. En l�absence d�une commission politique pour la surveillance des �lections locales, le RCD, � l�instar des autres formations, doute de la neutralit� de l�administration et voit en ces listes une combine parmi d�autres pour essayer de truquer les urnes. Sinon, comment expliquer la pr�sence d�une dizaine de membres de la m�me famille dans le m�me centre de vote d�un candidat de la m�me famille. Allant loin dans ses investigations sur cette affaire, le RCD a d�couvert que des changements ont �t� apport�s sur les noms des p�res ou des m�res des encadreurs afin de ne pas prouver le lien de parent� avec les candidats. La formation de Sa�d Sadi a d�pos� un recours portant des r�serves sur pr�s de 200 encadreurs dans diff�rentes communes. Pour ce qui est de la campagne qui a d�but� jeudi, M. Belab�s, charg� de la communication du RCD, affirme que le parti a enregistr� un retard dans l�affichage des listes en raison de l�annulation du tirage au sort qui devait d�finir le signe de chaque parti et son remplacement par des chiffres impos�s par l�administration. Le num�ro 7 devait ainsi figurer et mis en avant sur toutes les fiches. Hier, plusieurs milliers de posters et affiches ont �t� achemin�s vers les wilayas pour servir la campagne. Dans les bureaux du si�ge, certains candidats s�affairent � peaufiner les interventions devant la t�l�vision et sur les ondes des diff�rentes radios. Le RCD, qui se base sur une campagne de proximit�, a instruit chaque commune d��tablir un programme qui r�pond aux attentes et aux pr�occupations de celle-ci. Il n�y aura donc pas un seul programme mais des centaines, regroup�s par un pr�ambule qui rappelle les valeurs et la ligne politique du parti. Porte-parole absent� FFS absent En quittant le RCD, nous prenons la direction du si�ge du Front des forces socialistes (FFS), le fr�re ennemi du pr�c�dent. Frapp� par un vent de col�re ces derniers mois, venu de la base militante, le FFS est entr� en campagne dans le d�sordre de ses structures. Le porte-parole du parti, Karim Tabbou �tant absent lors de notre passage, nous n�avons pu prendre la temp�rature de la campagne. On nous a conseill�s de repasser le soir, pour nous enqu�rir de la situation, puisque les militants et n�anmoins candidats sont � pied d��uvre sur le terrain. Le FLN donne les agr�ments associatifs aux jeunes pour soutenir ses listes Quant � la formation dirig�e par le chef du gouvernement M. Abdelaziz Belkhadem, le Front de lib�ration nationale (FLN) en l�occurrence, celle-ci non plus ne semble pas se pr�occuper de la protesta qui s��largit contre la personne du secr�taire g�n�ral. La journ�e de protestation organis�e jeudi par les militants opposants � la direction actuelle n�a pas perturb� le d�roulement de la campagne �lectorale. Le FLN, fid�le � ses habitudes, s�entoure de comit�s de soutien qu�il est en train de structurer. Affichant un sourire qui en dit long d�une victoire pr�monitoire, M. Frikha, charg� de l�administration de la campagne �lectorale, nous re�oit dans son bureau, avec une grande qui�tude d�une campagne �lectorale prometteuse. L�ex-parti unique se mesure � une institution qui a tous les pouvoirs de d�cision. Les quelques minutes de l�entretien avec ce cadre du FLN t�moignent d�une confiance irr�prochable aux militants de base qui se nouent autour des valeurs du 1er Novembre. Au-del� des comit�s de soutien, le FLN regroupe les jeunes et les implique dans la campagne. M. Frikha souligne, � cet effet, que l�administration du parti cherche les modalit�s d�int�grer ces jeunes dans les rangs du parti et la mani�re de leur permettre une structuration l�gale, voire en leur donnant un agr�ment associatif afin qu�ils soutiennent les listes du FLN. Mais une institution a-t-elle besoin d�instrumentaliser les jeunes ?