La mort myst�rieuse d�une quinquag�naire apr�s une s�ance de rokia, en d�but de cette semaine � Blida, a fait r�agir son entourage qui n�h�site pas � incriminer le raqi qui lui aurait fait subir des supplices en ex�cutant une op�ration d�exorcisme, car il croyait dur comme fer qu�elle �tait habit�e, depuis longtemps, par un djinn de confession isra�lite. En effet, selon la fille de la victime, le raqi, qui n�est autre que leur voisin et auquel celle-ci a fait appel, est mont� de tout son poids sur l�abdomen de sa m�re avant de l��tirer cruellement par le bras. Souffrant le martyre, la femme criait de toutes ses forces pour l�implorer de s�arr�ter. �Tu me fais tr�s mal�, hurlait-elle, nous dit sa fille qui a assist� � cette s�ance d�exorcisme. �Ce n�est pas ta m�re qui crie mais c�est le djinn qui parle�, leur r�pond le raqi avant de leur demander de lui ramener une bassine d�eau froide qu�il d�versa sur le corps fragilis� par les douleurs. Voyant qu�elle est devenue toute bleue, l�exorciseur ordonne � son entourage de bien l�envelopper d�habits afin qu�elle se r�chauffe, nous pr�cise la fille. Aussit�t, la malheureuse dame s�est mise � vomir des substances noir�tres avant que du sang ne commence � couler carr�ment de sa bouche, raconte sa fille. Et d�ajouter : �Quand j�ai fait remarquer au raqi que les yeux de ma m�re devenaient rouges, celui-ci m�a r�pondu froidement que ce n��taient pas les yeux de maman mais celles du d�mon qui n�a pas tol�r� l��preuve de la roqia.� �vacu�e en urgence � l�h�pital, le m�decin de garde leur d�clare que sa mort remontait d�j� � une demi-heure. Devant cette situation, et voyant que ses filles commen�aient � crier haut et fort que la mort de leur m�re n��tait pas naturelle, le m�decin s�est vu obliger de faire appel � la police qui ont transf�r� la d�pouille � la morgue du CHU Frantz-Fanon pour autopsie. A la morgue, l�on a fait venir l��poux de la d�funte, nous dit le fr�re de la victime pour savoir si la tache bleu�tre ayant l�aspect d�une echchymose et qui �tait visible sur l�abdomen de celle-ci existait avant le drame ou non. Ce � quoi le mari r�pondira au praticien par la n�gative. ll y a lieu de souligner qu�une enqu�te a �t� ouverte par les �l�ments de la police judiciaire de Blida qui ont auditionn� par deux fois le raqi. Notons enfin, que la victime, qui a laiss� quatre enfants, a �t� enterr�e hier au cimeti�re des Martyrs de Blida devant une foule nombreuse venue l�accompagner � sa derni�re demeure.