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Chronique
EN QUELQUES MOTS : DE-CI, DE-L� L�Alg�rie malade de la dengue et du �koursisme� Par Le�la Aslaoui [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 11 - 2007

Ne lisez pas dingue mais dengue (en). Celle-ci, selon El Watan, du 14 novembre 2007, est une maladie dont les premiers signes ressembleraient � une grippe mais en plus grave et plus compliqu�e que celle-ci. �Transmise par le moustique tigr�, nous dit le professeur Abdelmadjid Bouguermouh, virologue � l�Institut Pasteur, la dengue guette les Alg�riens�.
Ce n�est pas la seule bonne nouvelle, la peste, le paludisme, la fi�vre jaune, le chikungunya, tous ces superbes cadeaux, ajoute le virologue, sont pour nous, �gr�ce� � nos fid�les et d�vou�s compagnons : les rats et les moustiques. Comment se montrer dubitatif ou se dire �tonn�, lorsqu�on conna�t l��tat de salet� de la capitale qui croule sous les ordures ? Et pas seulement Alger, mais toutes les autres villes d�Alg�rie. Et la peur de croiser sur son chemin un rat bien portant n�est pas le fruit de l�imagination mais h�las bel et bien une triste r�alit�. Qui est responsable ? Pas moi, r�pond le minist�re de la Sant�. Ni moi, r�torque le wali via la Direction de la sant� de la wilaya. Pas moi non plus, rench�rissent en ch�ur l�APC et la soci�t� Net.com. Qui donc serait responsable ? Le citoyen, r�pondent les susnomm�s, en pointant leur doigt accusateur. Grand Dieu, comment ne pas y avoir pens� ! Le voil� l�agent pathog�ne de toutes ces maladies transmissibles : le citoyen lambda heureux de vivre en compagnie des ordures, des rats et des moustiques. Les bidonvilles insalubres que l�on cache aux regards des �trangers en construisant des murs, comme celui qui se trouve juste � c�t� de la citadelle du Club-des-Pins, est-ce le fait du citoyen ? L�absence des canalisations d�eau dans de nombreux quartiers alg�rois, et les coupures d�eau intempestives d�une dur�e pouvant aller jusqu�� trois semaines, les trottoirs et les rues jonch�s d�ordures qui ne semblent pas d�ranger les APC, les walis d�l�gu�s, et le wali, est-ce le fait du citoyen ? L�absence de d�ratisation par les services concern�s (au sens v�ritable du mot : d�ratisation) est-elle le fait du citoyen ? Le zapping volontaire de Net-com de nombreux rues et quartiers (ceux que n�emprunte jamais le cort�ge pr�sidentiel) est-il le fait du citoyen ? Les �gouts et les regards obstru�s (quelques gouttes de pluie et bonjour les d�g�ts � Alger) est-ce le fait du citoyen ? Poser ces questions dont on conna�t les r�ponses ne rel�ve absolument pas d�une d�marche populiste ou d�magogique. Il serait vain de nier que l�Alg�rien manque de civisme (au sens : vivre dans la cit�), qu�il ne respecte pas ou si peu les r�gles d�hygi�ne et de propret�. Mais des �citoyens� indisciplin�s, sales, non citadinis�s, seraient-ils condamn�s � le demeurer toute leur vie, perturbant ainsi les autres membres de la cit� ? Et l�Etat ? N�a-t-il donc aucune responsabilit� ? Tandis que je me trouvais � Tunis, il y a de cela quelques ann�es, j�ai vu un homme abreuver la grande art�re Habib-Bourguiba de ses crachats. Aussit�t, il fut interpell� par un policier. Le contrevenant �tait alg�rien (eh oui !�) Que de fois ai-je entendu des Alg�riens (nnes) jurer qu�on ne les obligerait jamais � porter la ceinture de s�curit�. Ils n�ont pas h�sit� � commettre un parjure lorsqu�ils ont su ce qu�il leur en co�terait s�ils tentaient d�entraver la r�glementation routi�re. L�Etat a pour responsabilit� d��duquer le citoyen plut�t que de l�affubler des qualificatifs de �m�diocre et sale� (Abdelaziz Bouteflika). Eduquer signifie faire montre d�autorit�. Pour cela, il ne s�agit pas de mener des campagnes dites d�assainissement comme celle de 1982 aussi stupide qu�inefficace. Pourquoi ne pas penser � une police de proximit� qui verbaliserait ? Cela pr�te � sourire ? Pourtant, la seule injection qui fasse tr�s mal � l�Alg�rien c�est celle des amendes parce qu�il a horreur de mettre la main � la poche. Pour quelles raisons un pi�ton traverse-t-il sous le nez et la barbe du policier, hors passage prot�g� ? Pourquoi voudrait-on nous r�duire � l��tat de b�tes heureuses de vivre dans la crasse en compagnie des rats et des moustiques ? Plut�t que de railler feu le pr�sident Habib Bourguiba lors de sa visite au Salon du livre (31.10/9/11/2007) au stand des Editions Gallimard, Abdelaziz Bouteflika, toujours prompt � la diatribe lorsqu�il s�agit des autres, devrait se poser s�rieusement la question de savoir ce que lui a fait pour les Alg�riennes et les Alg�riens que nous sommes. Et que l�on ne me r�ponde surtout pas : �Etat policier� (Tunisie) car peut-on me dire comment l�on appelle un Etat o� r�pression, censure, corruption, abus de droit, discrimination, r�gionalisme et �tat d�urgence se d�clinent � tous les temps ? C�est l�Etat qu�est cens� diriger Abdelaziz Bouteflika depuis huis ans. Est-ce donc que la faute au citoyen ? Lorsqu�on sait que les h�pitaux grouillent de cafards, de rats et ont tr�s peu de moyens pour soigner, est-ce normal que le ministre de la Sant� veuille mettre sous son joug les cliniques priv�es en introduisant au sein du conseil d�administration de celles-ci un repr�sentant de son minist�re, un autre de la S�curit� sociale, un troisi�me du comit� m�dical et le gestionnaire (directeur technique) sera choisi dans le secteur public ? Que l�on veuille �tablir des r�gles de contr�le est une chose, que le service public veuille tirer profit des deniers du priv� en est une autre. Dire que les �cliniques sont ch�res� est tout bonnement du populisme lorsqu�on conna�t l��tat des h�pitaux. Et les mesures consistant � interdire nourriture et literie sont strictement inutiles car les seuls auxquels il faut rendre hommage, dans ces h�pitaux, ce sont les m�decins parce qu�ils exercent leur noble profession dans des conditions intol�rables. Enfin, si l�on peut admettre que telle clinique ou telle autre ont perdu de vue tout sens de l��thique et de la d�ontologie, l�Etat n�a aucunement le droit de g�n�raliser ces faits car ceux qui ont pleinement confiance en leurs praticiens alg�riens � et je fais partie de ceux-l� � ne demandent pas � aller au Val-de-Gr�ce ou � b�n�ficier d�une prise en charge r�serv�e aux proches et aux amis. Ils ont juste la petite ambition de penser qu�avec leurs propres deniers (pas ceux de la rente) ils ont le droit de se faire soigner correctement dans une clinique priv�e de leur choix. Ces structures priv�es au nom du populisme d�plaisent au ministre de la Sant� ? Mais que nous offre-t-il en �change ? Des h�pitaux ? Des mouroirs plut�t. Le droit � la sant� n�est-il pas constitutionnel ? Mais que dis-je ? Que de fois Abdelaziz Bouteflika en huit ans a-t-il tordu le cou � la Constitution ! Le professeur Abdelmadjid Bouguermouh ne sera �videmment pas entendu puisqu�on aurait pr�f�r� l�entendre dire que l�Alg�rie se porte bien. C�est la seule langue qu�on entend, qu�on comprend et que l�on tol�re. Lorsqu�un cas de dengue, de peste ou autre� puis deux, puis vingt puis cent se d�clareront, le ministre dira : �M. Bouguermouh a tir� la sonnette d�alarme mais je n�ai pas eu l�intelligence de le prendre au s�rieux�, il sera alors promu ministre des Affaires �trang�res ou des Finances. L�autre bonne nouvelle, pas si nouvelle que cela, est que l�Alg�rie n�a aucun moyen de faire face � une �ventuelle catastrophe. Parce que, nous dit le professeur Bouguermouh, l�isolement des virus doit se faire dans un laboratoire de haute s�curit� qu�on appelle le P3. Or, celui-ci est inexistant. On ne peut dans le m�me temps lorsqu�on s�appelle Abdelaziz Bouteflika satisfaire son ego en lan�ant le projet de construction d�une mosqu�e de trois milliards de dollars gr�ce � la rente p�troli�re � et non aux dons des croyants comme le stipule l�islam � et mettre sur pied au plus vite un P3 beaucoup plus utile aux Alg�riens que la post�rit�. En sus de tous ces virus qui nous guettent, il semblerait, selon un psychiatre suisse, Nicolas Sartorius (presse du 8 novembre) qu�il y aurait 2 millions d�Alg�riens atteints de maladies mentales. Apr�s un colloque sur les harragas, sur les jeunes, les fous ont eu droit � �leur� rencontre. La prochaine fois, il faudra peut-�tre penser � organiser un s�minaire sur le th�me �qui soigne qui ?� Ce n�est pas une blague ou une vue de l�esprit. Nos psychiatres, psychoth�rapeutes, psychologues ayant absolument v�cu les m�mes �v�nements que nous, des traumatismes identiques aux n�tres, ont-ils suffisamment de recule ? Ce n�est pas une critique mais plut�t une question. Enfin, la prise en charge psychiatrique est-elle seulement possible en raison de l�absence de moyens ? Et de quelle th�rapie s�agit-il lorsque des victimes du terrorisme sont priv�es de leur droit l�gitime � la justice et � la v�rit� au moment o� des �mirs sanguinaires partagent � Larba� chez l�un d�entre eux, un couscous � la m�moire des victimes qu�ils ont �gorg�es et mutil�es ? ( Libert�, 11 novembre 2007, Radar). Ajoutez aux 2 millions de malades mentaux les ministres qui usent des poings, le d�put� qui envoie un s�nateur � l�h�pital sans l�aide des dobermans cette fois-ci, et vous conclurez que l�on est bien en dessous du chiffre r�el. Et que pourrait donc nous dire un psychiatre sur le comportement de Abdelaziz Bouteflika secouant un professeur d�universit� � Oran en se saisissant, en 2002, du col de la chemise de l�universitaire parce que celui-ci avait os� revendiquer son droit au logement ? L�image affligeante t�l�vis�e serait � rapprocher de celle de Chavez invectivant le roi d�Espagne r�cemment, aid� en cela par Ortega � la chemise ouverte pour faire plus gauchisant et plus d�braill�. Voil� ce qui arrive lorsqu�on m�lange les genres... Voil� o� m�ne la d�magogie populiste. Il est vrai que le p�trole donne des ailes � d�faut d�avoir de la retenue... Ce ne sont pas les seules maladies dont pourrait souffrir l�Alg�rie. Il en existe une autre dont elle est atteinte depuis longtemps et qui s�est fortement aggrav�e sous le r�gne de Abdelaziz Bouteflika c�est celle du �koursisme� tir� du mot koursi (chaise). Le �koursisme � n�est pas seulement la course pour le si�ge �jectable, c�est une opinion, une conviction, un mode de pens�e, un savoir-faire. Lorsqu�on en est atteint, on ne peut pas s�appeler Mohamed Benchicou, Boualem Sansal, le commandant Azzedine, ou Abdelaziz Rahabi. Le profil du koursiste est bien d�fini. L�exemple tout � fait r�cent nous est fourni par Mohamed Moulesshoul, alias Yasmina Khadra, nomm� et install�
mardi 13 novembre 2007 � la t�te du Centre culturel alg�rien � Paris. En d�autres temps, j�aurais vivement et sinc�rement applaudi � cette nomination car quoi de plus judicieux qu�un homme de culture � la t�te d�une structure culturelle et qui plus est � l��tranger ? Pour avoir lu tous les ouvrages � Tous sans exception � de cet �crivain, je ne saurais d�crire avec des mots l�admiration sans limites qui �tait mienne pour sa plume libre et son ton tout aussi libre. L�ex-commandant Mohamed Moulesshoul ne m�a pas laiss�, quant � lui, indiff�rente car ce n�est pas commun dans notre pays de voir un homme choisir la plume au d�triment de sa carri�re. Mais aujourd�hui Mohamed Moulesshoul, alias Yasmina Khadra, ne peut nous interdire � quand bien m�me la critique l�insupporte et nous sommes nombreux � avoir conserv� le souvenir de son �coup de gueule� contre El Khabar qualifiant l�un de ses journalistes de �criminel� (voir El Watan 2 novembre 2006) au caf� litt�raire du Salon du livre en 2006 � de nous poser des questions. Et ce pour une raison �vidente. L�homme dit avoir �t� honor� de la confiance plac�e en lui par Abdelaziz Bouteflika. Que signifie donc ce mot pour ce dernier lorsqu�on sait que ses ministres nomm�s, renomm�s, reconduits par lui, ont �t� l�objet de col�res bouteflikiennes publiques, dix jours, quinze jours apr�s leur nomination ? L�autre raison r�side dans le fait que Mohamed Moulesshoul, alias Yasmina Khadra, avait publi� un r�quisitoire tr�s s�v�re contre le r�gime actuel dans El Pa�s (quotidien espagnol) le 1er juin 2007. Je l�avais, pour ma part, lu dans l��dition du Soir d�Alg�rie du 3 juin 2007. J�ai conserv� l�article parce que j�avais trouv� les mots justes et tout � fait conformes la r�alit�. Je ne pensais pas m�en servir. Aujourd�hui, j�en reproduis quelques extraits : �Dans ce monast�re triste et d�s�uvr� qu�est devenue l�Alg�rie tous les clochers sont en berne. F�l�s, mis�rables et laids telle est la fanfare pr�f�r�e de nos gouvernants... A chaque banqueroute, ils nous promettent de revoir leurs copies et de se corriger et oublient l�essentiel. Ce ne sont pas leurs copies qui sont en cause mais eux-m�mes. Lors des derni�res �lections l�gislatives, le peuple alg�rien a �t� clair. En n�allant pas voter, il leur a signifi� qu�il ne voulait plus d�eux. Jamais un taux d�abstention n�a �t� aussi p�remptoire et exp�ditif. Ce cri de d�sespoir a-t-il �t� entendu ? Non ! Les m�mes incomp�tences nous proposent les m�mes malheurs. Le peuple alg�rien se retrouve � la case d�part : otage du syst�me pourri face aux m�mes incertitudes.� La chronique est plus longue, j�ai choisi quelques extraits les plus significatifs. S�il n�y avait pas eu ce r�quisitoire, l�on aurait pu se montrer indulgent et se dire que Mohamed Moulesshoul a fait preuve de candeur politique. Mais, que s�est-il donc pass� pour que le m�me Moulesshoul, alias Yasmina Khadra, ait soudainement d�couvert des vertus au �syst�me pourri� ? (ses propos � lui). �La confiance plac�e en lui� est plut�t � mettre dans le registre langue de bois. Non, la r�ponse est ailleurs : Mohamed Moulesshoul a d�clar� aux journalistes pr�sents lors de son installation officielle qu�il pr�parait un ouvrage sur la r�conciliation nationale entre Alg�riens. Voil� tout est dit dans cette r�ponse. Inutile de tenter de retrouver le militaire qui dit �avoir cass� du terroriste�. Mohamed Benchicou continue � faire un tabac avec ses ventes-d�dicaces, il m�ne son combat contre vents et mar�es, tandis que l�autre... Mais qui est l�autre ? Je ne le connais plus. Mohamed Moulesshoul est directeur du Centre culturel alg�rien � Paris. La page est tourn�e, d�finitivement tourn�e. Je comprends mieux que des compatriotes de bonne foi suspectent souvent des hommes et femmes publics dont la voix est discordante de courir derri�re le �koursi�. Et pourtant ! Des Alg�riens (ennes) qui ne vendent pas leur �me, cela existe fort heureusement quand bien m�me le prix � payer est fort co�teux. C�est le prix de la libert�, celle qui consiste chaque jour � se dire que l�on n�a nullement besoin de gouvernants pour exister et pour vivre. Le �koursisme� comme conviction, comme hobby, fait �videmment courir �galement les candidats aux APC et APW. �La racl�e �lectorale� (pour reprendre le titre d�une chronique parue dans le quotidien Le Matin,(internet) est assur�e. Et Noureddine-Yazid Zerhouni ne l�a pas cach�. Cependant, se croyant rus�, il impute d�ores et d�j� la responsabilit� de l�abstention aux partis politiques. Mais voyons ! C�est tellement facile. Les Alg�riens n�iront pas voter parce qu�ils savent qu�un maire ne sert � rien et il ne sert � rien parce qu�il ne peut rien et il ne peut rien parce qu�il n�a aucun moyen : que sit�t �lu il ne les recevra jamais et ne les regardera plus. Et Zerhouni aurait d� avant de dire son �ni�me bourde m�diter sur cette phrase extraite d�une chronique parue dans le Quotidien d�Oran du 10 novembre : �Les Alg�riens n�iront pas voter parce que les candidats avant d��tre des partisans sont des candidats pour les commandes d�institutions rendues inutiles�. Tout est dit et comme les l�gislatives du 17 mai, les municipales du 29 novembre ne susciteront aucun engouement et il �tait inutile pour le m�me Zerhouni de chercher une �chappatoire en pr�textant que ses 3 millions de lettres n�ont pas �t� transmises par les P et T. Noureddine- Yazid Zerhouni doit se rendre � l��vidence : beaucoup de destinataires de ses sommations ne lui ont pas r�pondu parce qu�il ne leur fait plus peur, pas plus lui que son pr�sident. Et c�est publiquement sous la pr�sidence de Abdelaziz Ziari que le docteur Sa�d Sadi s�est adress� � lui librement en lui rappelant �que sa seule fonction �tait de maintenir le clan d�Oujda�. Pour faire oublier les d�missions en cascade et la fronde au sein du FLN, Abdelaziz Belkhadem reparle de 3e mandat pour Bouteflika et de r�vision constitutionnelle. Si tels sont les ambitions et objectifs de ce dernier, il n�aura absolument pas besoin de Abdelaziz Belkhadem pour les concr�tiser. Mais Abdelaziz Belkhadem n�a-t-il donc pas compris qu�il est l�ch�, largu� par celui qui l�a fabriqu� ? Si, bien s�r, mais il s�accroche... Alors la bonne question, la vraie question la seule, est celle de savoir pour quelles raisons Abdelaziz Bouteflika n�est plus int�ress� par le FLN et ce qui s�y passe actuellement. Pourquoi s�est-il montr� �vasif et prudent sur l��ventualit� d�un troisi�me mandat ? Est-ce par ruse, comme le disent certains journalistes ? Est-ce plut�t en raison de son �tat de sant� qui renvoie l�image d�un homme tr�s fatigu� que le pouvoir n�int�resse plus ? Quand bien m�me nous ne poss�dons aucune information � ce sujet (sant�), il faudra bien un jour ou l�autre nous affranchir car m�me le suspense le mieux con�u, le mieux pens�, conna�t une fin. Et l�on peut juste esp�rer que le prochain pr�sident qui sortira du chapeau ne sera pas cette foisci le �moins mauvais� mais le meilleur. Pour l�instant, on pr�pare en haut lieu � accueillir le pr�sident Nicolas Sarkozy, lequel, r�v�le la presse, viendrait accompagn� du chanteur Enrico Macias, contre lequel je ne nourris personnellement aucune animosit�. Car l�anti-s�mitisme de Belkhadem est aussi ha�ssable que son intol�rance islamiste. Quel camouflet cinglant pour le m�me Belkhadem ! Mais je ne crois pas personnellement que le pr�sident Sarkozy penserait � ramener l�artiste sans l�accord de Abdelaziz Bouteflika qui, en catimini, peut inviter celui-ci, r�parant ainsi sa faute tout en faisant croire publiquement qu�il n�y est pour rien. Abdelaziz Bouteflika nous a habitu�s � tant et tant de coups tordus, tant de ruses... Ce qui est s�r, c�est que Belkhadem ne dira rien cette fois-ci, car, il a d�autres soucis : ceux qui avaient protest� contre la �justice de nuit� du 4 octobre 2003 (1) devant l�APN sont les m�mes qui demandent son d�part aujourd�hui. Juste retour des choses ou fin de r�gne pour Belkhadem et Bouteflika ? Que les koursistes profitent, car il n�y en a plus pour longtemps. Nous sommes d�sormais habitu�s aux signes politiques avant-coureurs, aux clignotants, qui nous en disent beaucoup plus qu�un discours pr�sidentiel, ou des slogans creux de troubadours effray�s � l�id�e de redevenir anonymes.
L. A.
1 - Pour rappel, le 4 octobre 2003, Abdelaziz Bouteflika, via son ministre de la Justice, sommait la chambre administrative (r�f�r�s) de si�ger de nuit pour invalider le 8e congr�s du FLN ayant r�guli�rement �lu M. Ali Benflis, secr�taire g�n�ral du FLN.


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