Abdelkader Bensalah aurait-il fait son choix pour la pr�sidentielle de 2009 ? Il semble en effet que le pr�sident du Conseil de la nation ait, d�ores et d�j�, opt� pour son candidat : Abdelaziz Bouteflika. Un choix qui engage son parti, le RND, au sein duquel Bensalah reste incontournable. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Il suffit parfois d�une phrase pour changer le cours des �v�nements. Cette phrase, Abdelkader Bensalah l�a l�ch�e, hier, � l�occasion d�un discours lu au terme de l�adoption de la loi de finances 2008. Apr�s avoir dress� un bilan plus que positif de la pr�sidence Bouteflika, Abdelkader Bensalah a prononc� la sentence suivante : �O� �tions-nous et o� en sommes-nous aujourd�hui ?! Qu�on se rappelle cela et qu�on se dise, au-del� de tout : faut-il que nous fassions un choix autre que celui que nous avions fait il y a de cela huit ans ?� D�apparence anodine, cette phrase interrogative renseigne pourtant sur les intentions du second personnage de l�Etat qui plaide pour un �changement dans la continuit� �. Du haut du perchoir du Conseil de la nation il s�est exprim�, hier, en faveur d�un troisi�me mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Notons au passage que traditionnellement, le pr�sident du S�nat � comme celui de l�APN d�ailleurs � ne prononce de discours qu�� l�occasion des c�r�monies d�ouverture ou de cl�ture des sessions parlementaires ou lors d��v�nements importants. Jamais � l�occasion de l�adoption de la loi de finances et du budget ! Rien ne l�en emp�che bien s�r. On comprendra donc que Bensalah avait un besoin pressant de s�exprimer. Sauf qu�en optant pour Bouteflika, Bensalah n�engage pas uniquement sa personne mais surtout son parti politique, le Rassemblement national d�mocratique. Il faut dire que l�homme m�ne un militantisme discret mais il reste n�anmoins tr�s puissant au sein du RND. �La sortie de Bensalah peut sembler inopportune mais elle risque d�avoir des cons�quences importantes sur le positionnement du RND et sur l�avenir politique d�Ahmed Ouyahia, son secr�taire g�n�ral. En prenant position, Bensalah a forc� la main � Ouyahia. Celui-ci n�a plus qu�un seul choix : soutenir un troisi�me mandat et la r�vision constitutionnelle qui va avec. Il est clair qu�il se mettrait en danger s�il s�oppose � cette option�, expliquait, hier, un observateur averti de la sc�ne politique. Comparativement � son alli� le FLN, le RND est un parti relativement �stable�. �Un mouvement de redressement peut tr�s vite voir le jour. Ouyahia doit, plus que jamais, agir avec habilet� mais le temps ne joue pas en sa faveur�, souligne notre interlocuteur.