L�inqui�tude s�accro�t de plus en plus chez les sp�cialistes et connaisseurs des effets n�fastes de toutes les formes de pollution qui p�sent sur la M�diterran�e. Une pr�occupation qui a g�n�r� l�organisation du premier workshop international sur la biodiversit� et �cosyst�mes littoraux (Bel 01) qui a d�but� au niveau de l�auditorium M. Talahite (ex-IGMO) ce 27 novembre 2007, pour une dur�e de trois jours. L�occasion de dresser une analyse critique et exhaustive sur les divers facteurs de d�gradation �cologique, ce qui induira une r�flexion sur les cons�quences que subissent les esp�ces les plus vuln�rables. Amel B. - Oran (Le Soir) - Cette importante manifestation scientifique a lieu � l�initiative du Laboratoire de recherche r�seau de surveillance environnementale (LRSE) de la facult� des sciences de l�universit� d�Oran, avec la collaboration de scientifiques fran�ais du Centre de recherche en substances marines � activit� biologique (Smab) de l�universit� de Nantes. Lors de ce workshop international, l�assistance aura droit � sept conf�rences et 87 communications (34 orales et 52 affich�es) r�parties sur 6 grandes sessions. Le volume important d�intervenants d�montre tout l�int�r�t que portent ces chercheurs, experts et scientifiques, qui tenteront tout au long de cette occasion qui leur est offerte de discuter autour des possibilit�s et la n�cessit� de r�aliser une meilleure gestion du littoral en ayant recours, dira le professeur Boutiba, directeur du LRSE et pr�sident du workshop international, �de fa�on syst�matique � la planification environnementale et aux m�thodes de d�veloppement int�gr� durable, en faisant ressortir les actions et programmes prioritaires dans le but primordial serait l��valuation, la gestion et l�utilisation rationnelle des ressources marines vivantes�. Le professeur Boutiba estime qu�in�vitablement la pollution est surtout l��uvre de l�homme, ce qui finit toujours par avoir des cons�quences d�vastatrices qui, au final, se retournent contre lui, par le biais de la consommation de fruits de mer ou encore � travers des contaminations bact�riologiques comme c�est le cas chaque ann�e chez les estivants. Il s�agit, selon l�orateur, �d�un autoempoisonnement, si l�on consid�re que le pollueur est l�homme, car son geste finit par lui revenir et ainsi il subira les cons�quences de son geste�. R�pondant � notre question relative � ce qui se fait en Alg�rie en mati�re de lutte contre la pollution marine, notre interlocuteur nous dira : �En Alg�rie, on est � la tra�ne, nos stations d��puration ne fonctionnent pas, d�s lors, notre d�marche � organiser ce workshop international vise non seulement � sensibiliser les jeunes mais �galement � toucher profond�ment les d�cideurs. Il ne suffit pas de mettre en place des lois, il est n�cessaire d�organiser des concertations r�gionales pour une prise en charge plus efficace des probl�mes que conna�t chaque r�gion.� Durant sa remarquable intervention, le Pr Bekhechi (World Bank, Etats-Unis) sur le th�me de �Gestion int�gr�e des zones c�ti�res et protection de l�environnement marin en M�diterran�e : Enjeux et d�fis juridiques �, l�intervenant fera remarquer que la concentration de la population en nombre croissant dans les zones c�ti�res exerce une pression sur les ressources c�ti�res avec comme cons�quences la d�gradation des habitats naturels et des �cosyst�mes marins. De m�me que, poursuit-il, l�on assiste � une diminution des ressources halieutiques. L�une des principales le�ons � retenir et � appliquer dans le domaine de l�environnement d�montre, dira le professeur Bekhechi, �ce besoin de formuler et d�adopter des politiques et des l�gislations appropri�es pour la promotion du d�veloppement durable dans toute la zone littorale, y compris sur terre, sur les eaux int�rieures et territoriales et aussi sur les autres zones maritimes pour conserver les habitats naturels, la biodiversit� et prot�ger les droits d�usage�. D�autres th�mes tout aussi riches et int�ressants seront pr�sent�s et d�battus durant ce premier workshop international sur la biodiversit� et ecosyst�mes littoraux (Bel 01) tels que �Sant� et environnement marin ; impacts des pollutions chimiques sur les �tres vivants et sur la sant� humaine�. Ou encore �Le processus national de mise en place des aires marines et c�ti�res prot�g�es ; enseignements et perspectives � moyen terme ; �Les p�les de biodiversit� du littoral ouest alg�rien entre d�gradation de l�environnement et actions de mise en r�serves� ; �Impacts des rejets industriels et urbains sur le littoral de la wilaya d�Oran�, et bien d�autres communications, au programme environ 87, alors que d�autres ne pourront pas �tre pr�sent�es en raison des �lections locales de ce 29 novembre, d�s lors, la troisi�me journ�e sera �court�e. Ce qui n�emp�chera pas les organisateurs, nous confie l�un d�entre eux, d�aboutir � une r�flexion profonde et la possibilit� de publier les recommandations issues de cette premi�re rencontre scientifique sur l�environnement marin, des recommandations qui, il esp�re, trouveront �cho aupr�s des d�cideurs.