Interpell� par un citoyen sur la gestion chaotique et catastrophique des collectivit�s locales lors de sa visite � Mila le 5 septembre dernier, le pr�sident de la R�publique n�a pas trouv� meilleure r�ponse que de renvoyer la balle dans le camp de l�interpellateur, le responsabilisant du choix de ceux qui le repr�sentent dans les assembl�es �lues. Soit ! Mais quand ce citoyen-�lecteur n�a d�autre alternative que de choisir parmi des candidats peu repr�sentatifs et surtout peu cr�dibles, pour ne pas dire des m�diocres - accul� par des formations politiques dont l�int�r�t du citoyen et de la collectivit� repr�sentent le cadet des soucis et o� seuls le business et la cooptation priment. Que peut bien faire ce citoyen si ce n�est d�opter pour le moins mauvais des m�diocres propos�s, ou carr�ment boycotter les �lections par acquis de conscience et �viter, du coup, de cautionner une telle m�diocrit� impos�e par des p�cheurs en eaux troubles, avec l�assentiment des pouvoirs publics qui laissent faire. Et dans les deux cas de figure, ce citoyen, dont la marge de man�uvre est tr�s r�duite, est perdant � tous les coups. Que dire, sinon, d�un candidat qui accepte volontiers de casquer des dizaines, voire des centaines de millions pour figurer en pole position sur une liste �lectorale ? A Mila, parmi les 3 296 candidats (APC/APW), 21% ont un niveau universitaire, pr�s de 52% ont plus de 41 ans et seulement 78 femmes candidates, soit � peine 3%. Une situation qui a fait dire � un confr�re d�un quotidien arabophone, bien cot�, que les partis � Mila �n�ont pu mieux faire que proposer le rebut de la soci�t� aux �lecteurs �. C�est un peu fort, mais c�est tout dire !