Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a nié l'existence d'une quelconque crise au sein du parti. Présidant, jeudi dernier, une conférence nationale des cadres du FLN, organisée à l'hôtel Eriad de Sidi Fredj à Alger, en présence des ministres (Tayeb Louh, Rachid Boukerzaza, Amar Tou, Rachid Harraoubia, Rachid Benaïssa) et des membres de la direction de son parti (Abdelkrim Abada, Amar Saïdani et Saïd Bouhedja), Belkhadem a affirmé qu'“il n'y a pas de crise au FLN” considérant les “tiraillements” vécus par le parti comme “attestant de sa bonne santé politique”. “Il n'y a de crise ni au sommet ni au niveau de la base du parti, et les tiraillements internes attestent de la bonne santé politique comme ils dénotent la richesse du débat à l'intérieur de ses structures”, a encore expliqué Belkhadem. Citant l'exemple de trois wilayas, le conférencier a dit avoir reçu deux délégations différentes d'El-Tarf, de Chlef et de Oued Souf non d'accord sur le choix des mouhafadhs. “Je les ai écoutés avant de voir s'il y a lieu de prendre des décisions”, dira-t-il. Il démentira également, lors de sa conférence de presse organisée à l'issue de la conférence nationale, l'existence “de luttes au sein du parti”, arguant qu'“il ne s'agit pas de contestation autour d'idées mais pour figurer sur des listes électorales”. Le patron du FLN a annoncé dans ce cadre la tenue d'une session ordinaire du conseil national après les élections locales du 29 novembre prochain : “Celui qui a un problème ou quelque chose à dire devra s'exprimer lors de ce conseil national”, a-t-il dit, annonçant la possibilité d'une convocation d'une réunion de l'instance exécutive (groupe des 121) avant les locales. La question de la situation interne étant réglée aux yeux du patron du parti, d'où l'impératif de se focaliser sur la préparation du prochain rendez-vous électoral. Il appellera à ce sujet les responsables des kasmate et des mouhafadhate de sa formation à opérer des choix judicieux dans la sélection des candidats devant figurer sur les listes électorales. “Les locales ne sont pas comme les législatives, car les gens se connaissent dans la même commune, vous devez donc choisir des gens honnêtes, crédibles, intègres”, a-t-il demandé, notant que les élus en fin de mandat devront faire l'objet d'une évaluation avant d'être reconduits ou non sur une liste électorale. Le conférencier tiendra dans ce cadre à responsabiliser les représentants du FLN en charge des structures de base sur les choix des candidats, arguant que “ce n'est pas la direction du parti qui décidera”. Par ailleurs, et pour coller au thème de la conférence nationale intitulée “Collectivités locales : diagnostic et perspectives”, Belkhadem s'est longuement exprimé sur l'administration algérienne : “Il faut combattre la bureaucratie et la corruption qui minent l'administration de l'intérieur.” “Le citoyen algérien n'accepte plus d'avoir affaire à une administration souffrant du manque de rendement”, a estimé Belkhadem qui a appelé à une réforme dans le fonctionnement des collectivités locales. Il a, dans ce contexte, relevé que “les assemblées élues souffrent des pressions de l'administration, des électeurs et du manque de ressources”. Par ailleurs, le SG du FLN s'est également exprimé plus en détail sur les questions inhérentes à l'actualité nationale lors de sa conférence de presse organisée en fin de journée. Interrogé à propos des récentes critiques du MSP de Abou Djerra Soltani sur la gestion du FLN, Belkhadem n'a pas hésité à dire que “la participation au gouvernement implique une solidarité gouvernementale, et toute attitude contraire à cette solidarité gouvernementale est immorale”. Excluant dans ce cadre toute liste commune lors des locales avec les partis de l'alliance, Belkhadem annoncera un prochain sommet de cette entité. À la question de savoir si Belkhadem a des inquiétudes par rapport à l'abstention lors des locales, ce dernier répondra par la négative, arguant que “la gestion locale intéresse les citoyens”. Plaidant comme de tradition pour une révision de la Constitution, le SG du FLN se dit également favorable au maintien de l'état d'urgence respectant l'exercice des libertés publiques. N. M.