Ce mercredi matin, les d�g�ts occasionn�s par les derni�res intemp�ries ont �t� � l�origine d�importants pr�judices mat�riels mais surtout de pertes humaines et la situation n�cessitait davantage de prudence et de vigilance. L�eau submerge les routes d�Oran et les principaux ronds-points sont inond�s, la boue et l�eau occupent une bonne partie des routes en ville et au niveau de la p�riph�rie. La voirie est dans un �tat lamentable, la circulation automobile est fortement perturb�e. Durant toute la journ�e d�hier, il �tait imp�rativement recommand� d��viter les routes et principaux ronds-points d�El-Bahia, de la cit� Djamel, ha� El-Louz, A�n-El-Be�da, la route principale de Petit-Lac, la route du port... Amel B. - Oran (Le Soir) - L�alerte est lanc�e mais les d�g�ts sont encore plus importants. L�on d�plore, malheureusement, trois morts suite � un effondrement au niveau d�une habitation au quartier d�El-Hamri, au 26, rue Zidour-Houari, ex-rue de la Castille, survenu dans la nuit de mardi � mercredi, aux environs de 5h25 du matin o� deux dalles se sont affaiss�es sur une femme de 65 ans et ses deux filles �g�es respectivement de 44 et 27 ans. Les corps sans vie ont �t� ensevelis sous des amas de pierres. Cette famille est en attente d�un logement depuis pr�s de 25 ans. La col�re des habitants �tait � son comble � El- Hamri, un quartier � haut risque d�effondrement, la plupart des habitations �tant en ruine. Face � la col�re des citoyens, des policiers anti�meute �taient en faction pour parer d��ventuels mouvements de protestation. El- Hamri, tout un symbole pour la ville d�Oran o� l�on estime � une centaine de b�tisses mena�ant ruine � n�importe quel moment, vit dans la crainte � chaque fois qu�un �clair �clate, comme ce fut le cas ce mercredi au petit matin o� trois femmes ont trouv� la mort suite � un effondrement qui �tait plus que pr�visible, nous dira l�un de leurs voisins. �Il y a seulement quelques jours, nous avions fait appel � ces soi-disant experts de l�urbanisme qui les ont rassur�s quant � l��tat des lieux et voil� qu�aujourd�hui elles sont mortes sous les d�combres de ce qui �tait cens� �tre des habitations sans risque majeur !� Au niveau de ce quartier, plus pr�cis�ment au 25, rue Belhadri, 18 familles ont, d�s les premi�res fortes pr�cipitations, �rig� des tentes de fortune, dans l�attente d�un relogement qui ne vient toujours pas, alors que l�hiver lui, s�installe. D�s lors, suite au d�c�s de leurs trois voisines, les habitants d�El-Hamri n�ont pu contenir leur col�re et ont commenc� par bloquer la route, puis se sont mis � lancer des pierres en direction des voitures de police venues en renfort pour tenter de calmer la situation. Une col�re qui n�est pas pr�te de s�estomper puisque les citoyens ne pouvaient pas regagner leurs habitations, inond�es et surtout mena�ant ruine, sans toutefois avoir le moindre signe d�un proche relogement. Dans les quartiers de Sidi-El-Houari et Derb, le constat est le m�me, plusieurs familles ont d� passer la nuit pluvieuse et froide de ce lundi � mardi dehors, craignant pour leur vie. En plus des inondations et des �boulements, la ville d�Oran a d� faire face au probl�me des affaissements qui se sont produits dans plusieurs quartiers de la ville, perturbant ainsi la circulation, notamment au boulevard de l�ANP, au troisi�me boulevard p�riph�rique, � la cit� Djamel, � l�USTO, pr�s de la clinique Benmansour et du si�ge de la nouvelle poste, � Sidi-El-Houari, � ha� Bou�mama... Pour sa part, l�APC d�Oran a recens� 25 points noirs qui concernaient principalement les routes inond�es, voiries endommag�es... Parmi les quartiers fortement touch�s par les d�g�ts, les habitants des parties basses du quartier Petit- Lac �taient contraints de quitter leurs demeures car les fortes pr�cipitations ont fini par envahir leurs maisons. D�ailleurs, ce mercredi matin, il �tait fortement recommand� d��viter les ruelles et la route principale menant � ce quartier, la circulation �tant quasiment impossible, en plus d�un grand crat�re en pleine chauss�e cr�ant une grande mare d�eau qui n�a pas facilit� la circulation pi�tonne. Les �l�ments de la Protection civile sont intervenus � plusieurs reprises pour proc�der au pompage des eaux et tenter de sauver les dizaines de familles qui se sont retrouv�es coinc�es chez elles. Dans la seule matin�e de ce mercredi, les agents de la Protection civile ont d� intervenir 20 fois pour r�pondre � des appels de citoyens suite � des inondations dont le niveau de l�eau �tait de 10 � 15 centim�tres, mais �galement des interventions plus urgentes pour des effondrements. Selon les services m�t�orologiques, les derni�res pr�cipitations au niveau de l�Ouest �taient entre 80 et 100 millim�tres. Un climat qui conna�tra une certaine accalmie seulement en fin d�apr�s-midi de ce jeudi 29 novembre 2007.