C�est tard dans la soir�e d�avant-hier que la chambre d�accusation pr�s la cour d�Alger a statu� dans l�affaire dite Achour Abderrahmane. Verdict : confirmation de l�ordonnance de renvoi du juge d�instruction pr�s le tribunal de Bab-El-Oued. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Ainsi, l�instance judiciaire, pr�sid�e par le magistrat Mme Zigha, a maintenu le chef d�inculpation de faux et usage de faux explicit� par l�article 218 du code p�nal tout en pronon�ant l�extinction des poursuites judiciaires relatives aux chefs d�inculpation de �constitution d�association de malfaiteurs et trafic d�influence�. R�sultat des courses : l�ex-directeur de la clinique des Glycines, en l�occurrence le commissaire de police M. Mohamed S�bih, et un autre cadre de la S�ret� nationale, � savoir M. Khlia� Abdelkader b�n�ficient d�un non-lieu. Ce dernier, commissaire de police en exercice, �tait en d�tention pr�ventive au niveau de la maison d�arr�t de Sekardji durant 8 mois. Les trois autres personnes poursuivies dans la m�me affaire, en l�occurrence Achour Abderrahmane et les commissaires de police Zouaia et Bessai Hac�ne sont reconnus pr�sum�s coupables et par voie de cons�quence leur affaire est renvoy�e devant le tribunal criminel. Le verdict prononc� par la chambre d�accusation n�a pas laiss� indiff�rent les avocats de la d�fense plaidant la cause de leurs clients. A ce propos, l�avocat de Bessai Hac�ne, Me Khaled Bourayou a d�clar� � ce titre �qu�on se retrouvera tous au tribunal criminel o� les d�bats seront cette fois-ci publics en pr�sence de toutes les parties concern�es, y compris celles qui ont b�n�fici� d�un non lieu�. S�inscrivant certainement en porte-�-faux de la d�cision prise par la chambre d�accusation, Me Bourayou a ajout� que �je veillerais � ce que cette proc�dure soit respect�e et ce pour une cr�dibilit� et une loyaut� des d�bats. Il n� y aura aucune d�robade�. Question : L�avocat en question compte-t-il faire appel aupr�s de la Cour supr�me du verdict prononc� par la chambre d�accusation ? Ou dispose-t-il d�atouts et autres arguments qui obligeront le tribunal criminel de convoquer le jour du proc�s les personnes qui ont �t� jusque-l� ��vacu�es� de cette affaire ? Il est � rappeler que le dossier a �t� instruit au niveau de la quatri�me chambre pr�s le tribunal correctionnel de Bab-El-Oued. A ce sujet, le juge instructeur est arriv� � la conclusion, apr�s �tude du dossier, � savoir �extinction des poursuites judiciaires � l�encontre de Sbih Mohamed, l�ex-directeur de la clinique Les Glycines et fils de l�ambassadeur d�Alg�rie en France, M. Missoum S�bih pour �manque de preuves�, � l�inculpation respectivement de Achour Abderrahmane, de l�ex-chef de service de la police judiciaire, d�un ex-commissaire et de l�ex-chef de S�ret� de la wilaya de Tipasa, pour d�lit d�association de malfaiteurs, de trafic d�influence et du crime de faux et usage de faux dans des documents officiels ainsi que de celui de destruction de documents�. Achour Abderrahmane, le principal pr�sum� accus� dans l'affaire de d�tournement de plus de 3 200 milliards de centimes de la BNA, est, faut-il le rappeler, en d�tention provisoire depuis son extradition du Maroc en novembre 2006. Il a �t� inculp� avec 32 autres personnes, dont ses associ�s, sa secr�taire, son �pouse et les responsables des agences BNA de Bouzar�ah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Kol�a, ainsi que l'ex- P-dg de la BNA, son inspecteur g�n�ral, le directeur r�gional et celui du r�seau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique pour �association de malfaiteurs, dilapidation des deniers publics, faux et usage de faux en �criture bancaire, escroquerie et ch�ques sans provision�. Cependant, malgr� un mandat d'arr�t lanc� � son encontre en 2004 par la justice, Achour Abderrahmane a r�ussi � quitter le territoire national et � obtenir un document qui le blanchit et qu�il a utilis� au Maroc pour s�opposer � son extradition. A cette �poque, les �l�ments de la brigade �conomique et financi�re de la S�ret� de wilaya de Tipasa avaient �t� saisis, sur instruction de la direction de la police judiciaire, pour enqu�ter sur les soci�t�s de l'accus�. Selon des informations, � la surprise g�n�rale, le dossier en question a �t� class� et l'enqu�te est d�clar�e infructueuse. Lors de son audition en premi�re instance, un des mis en cause dans cette affaire a soutenu devant le juge d�instruction que �Achour Abderrahamne a re�u une copie de ce document qui lui a �t� fax� alors qu'il se trouvait dans le bureau du directeur de la clinique Les Glycines�. Le juge instructeur a entendu dans cette m�me affaire l'ancien chef de S�ret� de la wilaya de Tipasa, l'ex-chef de la police judiciaire de cette m�me wilaya et son adjoint ainsi que l'ex-directeur de la clinique Les Glycines d�pendant de la S�ret� nationale. A. B.