Environ 20 000 �tudiants de l�universit� Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou ont particip�, hier mardi, 11 d�cembre, � la marche organis�e par la coordination locale des �tudiants. Cette marche a �t� initi�e pour r�clamer le d�part de la directrice des �uvres universitaires de Hasnaoua, un plan d�urgence socio p�dagogique pour sauver l�universit� du marasme et du d�clin, la fin de la violence au sein de l�universit�, organis�e selon la CLE, par l�administration, le respect des franchises universitaires et des droits de l�homme, une prise en charge sociale et p�dagogique de l��tudiant. Le syst�me LMD et la privatisation rampante de l�universit� plus particuli�rement des �uvres universitaires, l�augmentation de la bourse, la transcription de Tamazighit en caract�res arabes et son officialisation, font �galement partie des revendications des �tudiants de l�universit� Mouloud- Mammeri. Ce sont l� les principaux mots d�ordre que l�on pouvait lire sur une quinzaine de banderoles compl�t�es par des slogans cri�s de vive voix par la moiti� de la composante estudiantine de l�universit� qui en compte 42 000. C�est l� �galement le summum du bras de fer engag�, depuis la rentr�e, entre les �tudiants et la DOUH � propos de l�h�bergement, de la restauration et des transports et qui a engendr� des violences, heureusement limit�es et sans gravit�, des agents de s�curit� voire m�me des extra-universitaires mobilis�s par l�administration, d�apr�s la CLE, contre des �tudiants cibl�s parmi les repr�sentants des comit�s autonomes. Devant un si grand nombre d��tudiants marchant durant 2 heures sous la pluie et la gr�le, d�non�ant la corruption et le d�clin de l�institution universitaire, r�clamant une autre gestion p�dagogique et sociale, on a de la peine � croire aux arguments qui, du c�t� de l�administration, invoquent les manipulations internes et externes visant certains responsables � la t�te desquels se trouve la directrice des �uvres sociales, Mme Larfi en l�occurrence. Celle ci rappelle- t-on, pour donner cr�dit � la th�se du complot, aurait exig� des fournisseurs de viande, de livrer des carcasses enti�res aux fins de contr�le. Elle aurait aussi impos� des transporteurs de bus de moins de 5 ans. Ce qui lui aurait cr�� des ennemis dans ces milieux. Rappelons aussi que la m�me directrice avait d�j� v�cu pareille situation en 2003, qui lui a valu une mutation sur Alger. Mais cela n�explique ni la situation �chaotique� d�nonc�e en d�tail par les �tudiants, ni l�absence de dialogue, ni l�autoritarisme et la violence dont ils font part. En fait, plus qu�un malaise profond. Cette premi�re sortie massive depuis les �v�nements du printemps noir est le signe d�un ras le bol vis-�-vis du �calvaire� impos� aux �tudiants, comme soulign� dans la d�claration de la coordination locale parlant de surcharge des campus et cit�s universitaires, de retard exag�r� dans la r�alisation des nouveaux projets, de la m�diocrit� de la formation, de manque de mat�riel p�dagogique et d�encadrement, du taux d��checs ahurissant dans les fili�res LMD, de flotte de transport insuffisante et mal g�r�e � Signalons qu� � la fin de l�imposante marche �valu�e � 38 000 personnes, par les organisateurs, � beaucoup moins de 20 000 par les services de s�curit� et � environ 20 000 par nos propres soins, une d�l�gation de 12 membres devait �tre re�ue par le wali. La marche tr�s bien encadr�e s�est d�roul�e dans l�ordre et la discipline le long d�un trajet d�environ 2 km, des campus de Hasnaoua 1 et 2 au si�ge de la wilaya.