Les étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ne décolèrent pas. Ils ne sont pas convaincus des recommandations de la conférence nationale des chefs d'établissements universitaires qui s'est tenue jeudi au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Leur mouvement de protestation, entamé depuis deux semaines, se durcit. Ils ont gelé les activités pédagogiques, hier, et ont organisé un rassemblement au niveau du département des sciences agronomiques, au cours duquel ils ont appelé à une marche pacifique pour le 1er mars prochain à 10h du campus de Hasnaoua vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon des représentants des étudiants, la marche aura lieu pour demander «la radiation du système politique en place qui promulgue des décrets sans concertation avec les étudiants». Cette manifestation de rue est prévue, indiquent les mêmes interlocuteurs, pour réclamer, en outre, «une prise en charge socio-pédagogique effective aussi bien dans les campus qu'au sein des résidences universitaires». Les membres de la Coordination locale des étudiants (CLE) se réuniront ce mercredi pour évaluer le mouvement de protestation estudiantine et débattre des perspectives de l'action de rue du mardi 1er mars. Par ailleurs, des étudiants en post-graduation de la faculté de génie électrique et d'informatique ont tenu une assemblée générale le même jour pour contester le décret présidentiel n°10-315 qui a suscité le mécontentement dans différentes universités du pays.