Le d�bat g�n�ral autour du rapport moral du secr�taire g�n�ral du Front Polisario a donn� lieu � de vives interventions. Poursuite des n�gociations, reprise de la lutte arm�e, pressions internationales� Mohamed Abdelaziz a r�pondu durant une heure et demie aux interpellations des d�l�gu�s. �Que les femmes rentrent toutes dans les camps et que les hommes partent d�s aujourd'hui au front. Qu'on en finisse, notre patience n'a que trop dur�. Cette sentence l�ch�e par un jeune militaire, lors du d�bat g�n�ral, d�montre � elle seule la d�termination des Sahraouis � en finir avec la situation de ni-guerre ni-paix impos�e depuis plus de 16 ann�es. La question de la reprise de la lutte arm�e est revenue comme un leitmotiv dans les 92 interventions enregistr�es lors de ce d�bat. La recherche d'une �autre voie� fait consensus. �Si les responsables politiques sont convaincus du fait qu'il n'y a aucune volont� des Marocains � trouver une solution, il faudra alors mettre un terme aux n�gociations. Pourquoi n�gocier si c'est pour perdre du temps�, a d�clar� un autre congressiste. Des d�l�gu�s ont reproch� � la direction sortante certaines �concessions�. A l'instar de la lib�ration de la totalit� des d�tenus marocains, consid�r�s, par ces congressistes, comme un des principaux moyens de pression contre le gouvernement marocain. R�pondant � ses d�tracteurs, Mohamed Abdelaziz a expliqu� que la lib�rations des prisonniers militaires marocains est un acte humanitaire. �Ils avaient vieilli, nous nous devions de les rendre � leurs familles. Ils n'allaient quand m�me pas mourir chez nous. Je consid�re que c'est un acte humanitaire �, a-t-il indiqu� dans son intervention qui aura dur� une heure et demie. Quant � la question de l'arr�t des n�gociations et de la reprise de la lutte arm�e, le secr�taire g�n�ral du Front Polisario a insist� sur la souverainet� du congr�s en mati�re de prise de d�cision. L'insinuation est claire : la prochaine direction respectera les choix adopt�s par le congr�s de Tifariti. Quel que soit ce choix. Toutefois, le pr�sident de la RASD a mis en garde l'assistance contre toute d�cision pr�cipit�e. S'appuyant sur des donn�es g�ostrat�giques actuelles, il a dit s'attendre � des r�actions n�gatives de la part de certains alli�s du Maroc en cas de reprise de la lutte arm�e. Mohamed Abdelaziz a cit� nomm�ment la France et l'Espagne. Selon lui, ces deux pays pourraient entreprendre des actions dans le but d'isoler la RASD et de porter atteinte au peuple sahraoui. Le secr�taire g�n�ral du Front Polisario a longuement �voqu� le soul�vement pacifique des populations sahraouies des territoires occup�s. L'intifadha, d�clench�e durant le mandat de la direction sortante, qu'il consid�re �tre �un des principaux fronts de lutte du peuple sahraoui�.