L�Etat restera majoritaire dans le capital d�Alg�rie T�l�com. C�est ce qu�a indiqu� hier le ministre des Postes et des Technologies de l�information et de la Communication en marge de la c�r�monie de l�installation du nouveau P-dg de l�entreprise Djaweb. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon M. Boudjema� Ha�chour, cette ouverture interviendra en 2008. Mais en attendant cette ultime �tape, il sera question d�une nouvelle r��valuation de l�op�rateur historique. Mission confi�e � la banque d�affaires espagnole Santander. Selon le premier responsable du d�partement, �l��valuation faite par la m�me banque en 2005 ne sera pas prise en consid�ration �. Pour Boudjema� Ha�chour, �en deux ann�es, beaucoup de choses ont chang� et Alg�rie T�l�com est totalement diff�rente de ce qu�elle �tait il y a quelques ann�es, d�o� la n�cessit� de la r��valuer�. C�est dans cette perspective d�ailleurs, que le ministre des Postes et des Technologies de l�information et de la Comunication a entam�, depuis quelques jours, un vaste mouvement au sein du groupe Alg�rie T�l�com en proc�dant � de nouvelles nominations � la t�te des filiales du groupe. Hier, c��tait au tour de l�entreprise Djaweb (internet) de conna�tre son nouveau directeur g�n�ral. En effet, M. Ahmed Kehili qui avait jusque-l� occup� des postes de responsabilit� importants au sein d�Alg�rie T�l�com, dont la derni�re en date �tait celle de directeur g�n�ral adjoint, a �t� install� hier en sa qualit� de P-dg de Djaweb, en remplacement de Mme Attif. Cette derni�re, selon Boudjema� Ha�chour, a �t� nomm�e conseill�re du directeur g�n�ral d�Alg�rie T�l�com, M. Slimane Kherredine. Il y a une semaine, il a �t� proc�d� �galement � la nomination d�un nouveau P-dg de Mobilis, M. Belharrat en remplacement de M. Belhamdi admis � la retraite. Selon des indiscr�tions, d�autres changements sont attendus dans le secteur des t�l�communications et de la poste d�o� la d�claration faite par Boudjema� Ha�chour selon laquelle, il �est important de redonner au secteur une nouvelle strat�gie�. Ceci �tant, il est � signaler que le dossier relatif � l�ouverture du capital d�Alg�rie T�l�com occupera les devants de l�actualit� �conomique nationale en 2008. Cette d�claration faite par Boudjema� Ha�chour tranche d�finitivement avec celle faite par le ministre de l�Industrie et de la Promotion des investissements. En effet, M. Abdelhamid Temmar avait d�clar� en octobre dernier, lors d�une rencontre avec le Medef, l�organisation patronale fran�aise � Paris que �La privatisation d�Alg�rie T�l�com n�est pas pour maintenant �, d�o� des sp�culations sur l�existence de divergences au sein du gouvernement sur la question de la privatisation de l�op�rateur historique des t�l�communications. Une information que vient de d�mentir le premier responsable du secteur en soutenant notamment que la banque espagnole Santander a recens� plus de 40 entreprises int�ress�es par une prise de participation au capital d�Alg�rie T�l�com. Le ministre a ajout� � ce sujet que Santander allait remettre le dossier finalis� au courant du premier trimestre 2008. Fin juin dernier, d�j� 48 groupes d�envergure internationale auraient fait conna�tre leur int�r�t � devenir les partenaires strat�giques de l�op�rateur historique et de sa branche de t�l�phonie mobile, Mobilis. Dernier postulant en lice, Etisalat, des �mirats arabes unis. Il faut dire que la mari�e est plut�t belle. Au bord du gouffre en 2002, Alg�rie T�l�com a port� son chiffre d�affaires � 126 milliards de DA en 2005 (1,5 milliard d�euros), apr�s deux ann�es de forte croissance : + 56 % sur l�exercice 2004 et + 33 % un an plus tard. La perspective de faire mieux, aux plans m�diatique et financier, que les voisins tunisien et marocain ajoute sans doute � l�int�r�t populaire pour ce qui pourrait �tre, le moment venu, le plus important investissement �tranger jamais r�alis� dans le pays, hors hydrocarbures. En somme, en moins de deux ans, les autorit�s ont ouvert plusieurs br�ches dans le monopole d�Alg�rie T�l�com. Elles constituent autant de march�s en devenir o� l�op�rateur historique dispose parfois d�une longueur d�avance sans avoir les moyens financiers de s�y d�velopper. AT g�re par exemple 3,2 millions de lignes fixes. C�est bien peu pour un pays de 32 millions d�habitants qui s�est fix� d�ambitieux objectifs de d�veloppement �conomique.