M�me s�il est report�, le processus de privatisation du CPA ne devrait pas conna�tre de changements fondamentaux. Pour le ministre des Finances, Karim Djoudi, les pouvoirs publics veulent �optimiser� ce processus. Il a indiqu�, par ailleurs, la pr�sentation imminente de la loi organique portant loi de finances ainsi que la r�duction de 41% de la dette publique interne. Celle-ci a atteint, fin d�cembre 2007, 1050 milliards de dinars gr�ce au Fonds de r�gulation des recettes estim� � 3 215 milliards de dinars. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier, au si�ge de son d�partement, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a notifi� les cr�dits allou�s par la loi de finances 2008 aux minist�res et wilayas. En marge de cette op�ration de notification, Karim Djoudi s�est exprim� � propos du processus de privatisation du Cr�dit populaire d�Alg�rie (CPA), report� depuis la fin novembre 2007. A ce propos, il a indiqu� que �lorsqu�on engage un processus (de mise en partenariat), on prend en consid�ration l�environnemental international, marqu� en 2007 par la crise du march� hypoth�caire am�ricain�. Une crise qui s�est traduite par des pertes qui se sont r�percut�es sur les bilans d�ex�cution de certaines institutions financi�res internationales. Pour davantage de visibilit� sur la situation des banques Or, selon Karim Djoudi, l��valuation des pertes totales enregistr�es par ces institutions ne s�op�rera que courant 2008. D�o� le besoin, selon le grand argentier du pays, de davantage de �visibilit� sur la situation de ces institutions financi�res pour pouvoir s�assurer avec certitude de la meilleure fa�on d�op�rer le processus de mise en partenariat�. Cela �tant, ce processus ne devrait pas conna�tre de changements significatifs touchant notamment le pourcentage de cession fix� � 51%. M�me s�il ne s�est pas exprim� clairement en ce sens, Karim Djoudi a affirm� que tout processus engag� r�pond �� une seule logique �conomique�. Et d�ajouter : �Si un �l�ment, dans cette logique, conna�t un certain nombre d��volutions, les pouvoirs publics ont l�obligation de les int�grer pour pouvoir appr�cier, au mieux, les conditions de poursuite de ce processus�. Assurant que �la volont� des pouvoirs est d�optimiser ce processus�, le ministre des Finances a pr�cis� qu��il ne s�agit nullement, pour des d�cisions qui n�ont pas d�ancrage et de r�alit� �conomique, d�op�rer des changements�. Mais il s�agit �simplement de prendre en consid�ration des r�alit�s �conomiques et internationales pour pouvoir les int�grer� notamment dans le cadre d�une mise en partenariat. Vers une loi organique de lois de finances Par ailleurs, Karim Djoudi a indiqu� qu�une loi organique portant lois de finances est en cours d��laboration, au niveau des services de la chefferie de gouvernement. Une fois achev�e, �elle sera pr�sent�e incessamment en conseils de gouvernement et des ministres�. Cette loi organique devra pr�ciser les conditions d��laboration, d�ex�cution et de contr�le des d�penses publiques qui sont pass�es de 1099 milliards de dinars (34% du PIB) en 1999 � 3947 milliards de dinars en 2007 (62% du PIB). Cette loi organique permettra �galement de �produire une loi de r�glement budg�taire� selon Karim Djoudi qui a indiqu� que, dans le cadre du nouvel organigramme de son d�partement, une structure a �t� mise en place et charg�e d��laborer cette loi. Tout en rappelant que la Caisse nationale d��quipement et de d�veloppement (Cned) est charg�e de l��valuation du suivi des grands projets d��quipements et, le cas �ch�ant, d�y apporter des correctifs. Auparavant, Karim Djoudi avait appel�, lors de la notification des cr�dits allou�s au titre de la loi de finances 2008, � une meilleure ma�trise des d�lais et des co�ts de r�alisation des programmes d��quipements publics, soit �un effort particulier de mobilisation de ma�trise d�ouvrage et de capacit�s de r�alisation et une rigueur dans le suivi de l�ex�cution de la d�pense publique�. La dette interne r�duite de 41% en une ann�e En consid�rant que �l�Etat tout seul ne peut prendre en charge les moyens de fonctionnement et d�entretien des infrastructures programm�es�, il a estim� que �l��laboration de strat�gies de financement s�av�re n�cessaire pour une utilisation rationnelle et efficace des �quipements publics. D�autre part, Karim Djoudi a indiqu� que la dette publique interne a �volu� de 1780 milliards de dinars en d�cembre 2006 � 1050 milliards de dinars. Soit, une �r�duction de 41%� en une ann�e du montant de cette dette qui se compose essentiellement de la dette des entreprises publiques concern�es par l'assainissement. Une baisse rendue possible gr�ce au Fonds de r�gulation des recettes (FRR) qui s��tablissait, fin d�cembre 2006, � 2931 milliards de dinars et, � fin d�cembre 2007, � 3215 milliards de dinars. A ce propos, il a indiqu� que le d�ficit pr�visionnel du Tr�sor s��tablit � 25,7% et sera financ� par pr�l�vements sur le FRR. C. B. La r��valuation des immobilisations d�s mars prochain La r��valuation des immobilisations sera effective d�s mars prochain. Cette mesure qui devait entrer en vigueur au plus tard � la fin de l�exercice 2007 �glissera� � mars 2008 en raison notamment du paiement des droits d�enregistrement. C. B. Indicateurs de la loi de finances 2008 - Un baril de p�trole � 19 dollars. - Un taux de change de 72 DA /dollar. - Un taux d�inflation de 3%. - Une croissance des importations de 10% en dollar courant. - Une croissance �conomique en termes r�els de 5,8% et de 6,8% hors hydrocarbures. - Un montant de cr�dits de 4322,86 milliards de dinars dont 2017,97 milliards de dinars (budget de fonctionnement) et de 2304,89 milliards de dinars (budget d��quipement). - Au titre du budget d��quipement, une autorisation de programme de 1932,04 milliards de dinars et un volume de cr�dits de paiement de 2304,89 milliards de dinars. - En mati�re d�autorisation de programme, il est pr�vu un montant de 577,72 milliards de dinars de r��valuations et un programme neuf de 1 354,5 milliards de dinars.