Le processus d'ouverture du capital des banques publiques, notamment du Crédit populaire d'Algérie (CPA) et de la Banque de développement local (BDL) est remis en cause.Au cours d'une séance plénière, tenue hier à l'Assemblée populaire nationale, consacrée aux réponses du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, aux questions et préoccupations des députés, celui-ci a annoncé que les processus de partenariat entre banques publiques et les banques étrangères ont été gelés vu la gravité de la crise financière mondiale qui a touché les partenaires étrangers. Il ajoutera que l'Algérie reprendra ce processus quand les conditions seront réunies pour sa réussite. Dans ce cadre, il a rappelé qu'en ce qui concerne le financement de l'économie nationale , le gouvernement a opté pour des financements internes, ajoutant que les crédits à l'économie et l'investissement ont augmenté de 16% en moyenne annuellement en 2006 à 2007. Concernant la crise financière mondiale et ses effets sur l'Algérie, le ministre a rappelé la situation actuelle de l'économie nationale, qui laisse l'Algérie à l'abri de la crise. Il mettra en avant le refus de créer un fonds souverain, la bonne gestion des réserves de changes, le remboursement par anticipation de la dette extérieure et autres mesures. Cependant, la baisse attendue du prix du pétrole à 78 dollars le baril aura des conséquences sur les revenus ou bien le taux des réserves de change de l'Algérie et induira forcément une légère baisse dans les recettes fiscales. Toutefois, il a assuré que dans une telle situation, il y a la possibilité de gérer l'économie nationale à moyen terme, grâce au fond de régulation des recettes, et la baisse des prix du pétrole sera compensée par la valeur du dollar qui va se revigorer par rapport à l'euro .Dans ce cadre, il a annoncé la prise en charge des projets non achevés et du précédent programme quinquennal. Nouvelle taxe sur les véhicules neufs : le gouvernement persiste Aussi, le gouvernement ne compte pas revenir sur sa décision concernant la nouvelle taxe sur les véhicules neufs introduite dans le cadre de l'ordonnance portant loi des finances complémentaire pour 2008, adopté par l'Assemblée nationale en septembre. Karim Djoudi a justifié, une nouvelle fois, l'introduction de la nouvelle taxe sur les véhicules neufs en soulignant que celle-ci entre dans le cadre du soutien des transports en commun. Dans ce cadre, il a souligné que la taxe de 1% sur le chiffre d'affaires des concessionnaires est un acquis. Il reviendra sur la situation du marché national de l'automobile, soulignant l'importance du volume des importations de véhicules en Algérie alors que les ventes sont en baisse au niveau du marché mondial. Bref, le gouvernement reste convaincu de l'utilité de cette taxe. Il y a lieu de souligner que les députés avaient, dans leur grande majorité et même ceux de l'alliance présidentielle, rejeté cette nouvelle taxe. D'autres ont proposé sa réduction à 1% pour les concessionnaires et à 1% également pour l'acheteur. Dans ce cadre, certains députés, notamment ceux du FLN, ne comptent pas lâcher la question et promettent de maintenir la pression. S'agissant de la fiscalité locale, il a souligné que l'Etat a pris en charge la dette des collectivités en consacrant un montant de 54 milliards de dinars, introduits dans la loi des finances de 2008. Il ajoutera que l'Etat respectera son engagement quant au maintien de la solidarité avec les APC en difficulté. Pour ce qui est de l'exercice des dépenses publiques, il a souligné que le projet de la loi organique des lois des finances est finalisée et sera présentée à l'Assemblée ajoutant qu'il y a déjà un contrôle fait par l'administration et l'IGF. En outre, la Cour des comptes présentera un rapport portant sur la comptabilité en même temps qu'un projet relatif à la loi de régulation du budget du Parlement avant le 1er décembre, ainsi qu'un état d'exécution des dépenses pour l'année dernière lequel sera remis à l'APN. Il faut savoir enfin que la loi de finances pour 2009 sera votée le 23 octobre prochain.