Les Oranais ont pass� tout leur week-end � revivre et se rem�morer leur frayeur de la nuit de mercredi � jeudi, plus pr�cis�ment � 23h34, lorsqu�ils ont �t� sortis de leur lit par les secousses d�un tremblement de terre. Ce s�isme, de magnitude 5,3 sur l��chelle de Richter, dont l��picentre a �t� localis� � 32 km au sud-est d�Oran, selon le Craag a �t� ressenti dans toute la r�gion provoquant des mouvements de panique chez la population. En effet, des sc�nes identiques de frayeur et de panique se sont d�roul�es aux quatre coins de la ville d�Oran. Des familles enti�res fuyant pr�cipitamment leurs maisons, ou d�valant en toute h�te les escaliers des b�timents des grands centres urbains d�habitation : �Il y avait un grondement qui sortait de la terre, tout s�est mis � bouger dans l�appartement, les vitres vibraient, le lustre s�est mis � bouger de gauche � droite ! J�ai pris mes enfants et avec ma femme on a fonc� dans les escaliers ! Je me demande encore comment on est arriv� en bas ! nous raconte, encore tout �mu, Mohamed qui habite au 13e �tage d�un tout nouveau immeuble AADL. Dans les vieux quartiers de la ville d�Oran, les familles ont eu le m�me r�flexe, le m�me mouvement de panique pour fuir leurs vieilles b�tisses, de peur de les voir s��crouler sur elles. Dans les cit�s, des familles enti�res ont choisi de rester dehors une bonne partie de la nuit, malgr� le froid, avec juste des couvertures. La peur des r�pliques a �t� la principale cause de cette attitude et c�est ainsi qu�une ambiance particuli�re a r�gn� �� et l�. Parfois jusqu�� 4 heures du matin, hommes, femmes, enfants se regroupaient, conversaient, essayant de d�passer leurs craintes et la panique qui les a pouss�s dehors. Alors que selon des sources hospitali�res, ce ne sont que des bless�s l�gers qui ont �t� admis aux UML, des t�moins �voquent des personnes qui dans l�affolement ont saut� du 1er �tage de leurs b�timents. Ce seraient d�ailleurs des citoyens qui ont �t� bless�s, pris dans les mouvements de panique. La Protection civile a enregistr�, pour sa part, des effondrements partiels et des fissures au niveau des b�tisses qui �taient d�j� v�tustes. D�autres t�moignages encore, �voquent que des malades hospitalis�s ont, eux aussi, �t� �vacu�s en catastrophe, Ceux qui pouvaient se d�placer seuls ou � l�aide des m�decins sont �galement sortis � l�ext�rieur. Au lendemain de ce s�isme, les autorit�s ont mis en place une commission pour �valuer les b�timents qui auraient pu �tre touch�s, dans ce cadre, l�on nous signale que c�est au niveau de la commune de Boufatis que les d�g�ts seraient les plus importants. Ceci nous rappelle que toute la bande c�ti�re et nord de l�Alg�rie est une zone sismique, ce sont 50 secousses par mois qui seraient enregistr�es sans que l�on en ressente les effets, d�o� plus que jamais l�absolue n�cessit� de construire selon les normes antisismiques.