Trois mois de discussions n�ont pas suffi � d�nouer la crise entre la coordination locale des �tudiants et la direction des �uvres universitaires de Hasnaoua (Douh). De la gr�ve � l�occupation des locaux, de celle-ci � une tr�s grande marche vers le si�ge de la wilaya il y a un mois environ, le conflit s�envenime d�une �tape � l�autre pour atteindre ce mardi 8 janvier 2008 une certaine forme de violence avec le saccage du mobilier de bureau dont une partie � �t� br�l�e sur la voie publique coup�e � la circulation durant deux heures par un grand nombre d��tudiants r�clamant, en t�te d�une s�rie de revendications socio-p�dagogiques, le d�part de la directrice des �uvres universitaires. L�absence de d�nouement de cette crise est expliqu�e par la CLE comme une volont� � de pourrissement avec le risque, non �cart�, d�une gr�ve illimit�e � d�s le d�but de la semaine. Les probl�mes d�h�bergement, de restauration, de transport, pour �tre plus r�currents depuis la naissance un peu chaotique de l�universit� ne sont pas exclusifs des mouvements cycliques de protestation de la communaut� universitaire. Travailleurs, enseignants et �tudiants ont men�, notamment durant les d�cennies 1980 et 1990 de tr�s dures et m�morables batailles revendicatives pour l�am�lioration de leurs conditions de vie, de travail et d��tude. Si les �tudiants ont accumul� un grand nombre de gr�ves, d�occupations de locaux avec prise en otage des responsable, de marches massives � travers les rues de la ville bravant les interdits et la r�pression particuli�rement du temps du parti unique, les travailleurs ont �galement �t� souvent partie prenante des mouvements revendicatifs organis�s dans le cadre de l�UGTA et malgr� elle ou tout � fait en dehors par des comit�s autonomes spontan�s �manant des protestataires. Mais la plus longue et plus importante action revendicative fut celle du corps enseignant, pourtant difficile � mobiliser et mettre en mouvement, qui a dur� pas moins de 3 mois contraignant l�autorit� de tutelle � dialoguer avec le Cnes qu�elle s�ent�tait � ne pas vouloir reconna�tre et dont elle a fini pas admettre les revendications essentielles. Aujourd�hui encore, la croissance rapide des effectifs jointe � l�insuffisance des infrastructures, de l�encadrement, de l��quipement technique et scientifique, de dialogue entre les responsables et les repr�sentants des diff�rentes cat�gories de la communaut� universitaire font que la situation de l�universit�, surtout vue de l�int�rieur, est consid�r�e alarmante en particulier par les structures estudiantines. Celles-ci ne cessent de d�noncer le �calvaire� v�cu par les �tudiants au sein des campus et des cit�s surcharg�s, �le retard exag�r� dans la r�alisation des nouveaux projets�, �la qualit� m�diocre de la formation�, �le manque de mat�riel p�dagogique et d�encadrement�, �le taux d��chec �lev� dans les fili�res LMD�. A c�t� de ces probl�mes p�dagogiques dont l��num�ration est loin d��tre exhaustive, les m�mes structures se plaignent de l�insuffisance et de la mauvaise organisation du transport, de la d�gradation de la restauration, de l�exclusion de centaines d��tudiants de leurs chambres au moment o� d�autres ne sont pas h�berg�s � ce jour, du caract�re insignifiant de la bourse. Dans ce volet social, leur cible privil�gi�e se trouve �tre Mme Larfi qui, non seulement, selon la CLE, tourne le dos � la communaut� estudiantine, mais tente en plus de d�structurer les comit�s autonomes, d�intimider les syndicalistes par des atteintes � leur int�grit� physique et morale, ajoute-t-on, dans le but d��touffer toutes les voix qui s��l�vent contre le marasme et demandent son d�part. La direction de son c�t� fait valoir tous ses efforts en mati�re d�h�bergement qui a atteint le taux le plus �lev� du pays, de transport invoquant l�importante flotte mobilis�e � cet effet et les crit�res objectifs d��loignement qui sont appliqu�s, le nombre de restaurants et le volume quotidien des repas servis. Le conflit est engendr�, d�apr�s la m�me source, par les mesures d�assainissement prises dans ces diff�rents chapitres qui d�rangeraient certains milieux internes et externes. Dans la p�riph�rie de l�administration, on d�signe avec pr�cision, mais sans aucun �l�ment de preuves, des manipulateurs politiques et mercantiles derri�re ce mouvement visant en premier lieu la directrice de la Douh. Un argument qui ne tient pas la route, affirment les �tudiants mettant l�accent sur l�immense mobilisation qu�ils ont r�alis�e lors de la derni�re et imposante marche.