Une production en baisse et un march� de plus en plus informel ; c�est ce qui caract�rise la fili�re du li�ge en Alg�rie. La production ne s�est pas am�lior�e malgr� les mesures �incitratives � du gouvernement. Seules les wilayas de Annaba, Guelma, Skikda, Souk-Ahras, Chlef et Tlemcen ont pu offrir une modeste production qui a �t� mise � la vente par la direction g�n�rale des for�ts cette ann�e. Ilhem B. Tir � (Le Soir) � La vente du li�ge issu de la campagne 2007 se fait par adjudication aux ench�res publiques conform�ment au cahier des charges approuv� par la direction g�n�ral des for�ts (DGF) qui, depuis 2003, s�est charg�e de l��laboration d�une strat�gie de d�veloppement foresti�re et de relance du secteur du li�ge et du ch�ne-li�ge pour sa sauvegarde et relancer l�activit� qui risque de dispara�tre. Sont admises � l�adjudication les personnes physiques et morales poss�dant des installations de transformation de li�ge sur le territoire national. Une mesure qui n�a pas frein� l��lan du secteur informel repr�sent� par ses relais nationaux et �trangers. La vente se fait selon un calendrier qui concerne cette ann�e, les wilayas suivantes : Annaba, Guelma, Skikda, Souk- Ahras, Chlef et Tlemcen avec des volumes faibles. Il faut pr�ciser que la demande mondiale en li�ge est en augmentation, pendant que la production est en diminution. Le patrimoine national forestier ne d�passe pas les 4,1 millions d�hectares. Les for�ts de ch�ne-li�ge en occupent quatre cent quarante mille hectares, dont deux cent vingt-neuf mille de sub�raies class�es comme productives. Les ch�nes-li�ges sont localis�s principalement dans le tell oriental, qui offre des possibilit�s d�exploitation de li�ge estim�es � 0,6 quintal par hectare et par an. Pour ce qui est de la production, elle tournait autour de 120 000 quintaux en 1990. Elle est tomb�e ces derni�res ann�es � 75 000. Un chiffre revu � la baisse chaque ann�e. De plus, �la sub�raie alg�rienne est compos�e de plus de 60% de vieilles futaies qui, par l��ge avanc� des sujets de ch�ne-li�ge, voient ses possibilit�s de production diminuer d�ann�e en ann�e� explique-t-on. Pourtant, la reconstruction du patrimoine forestier a �t� inscrite dans le plan de reboisement qui concerne une superficie � boiser �valu�e � 1 245 000 hectares, dont 80 000 hectares en ch�ne-li�ge. Cependant, la fili�re li�ge ob�it � une mafia ou des lobbies qui exercent leur influence � travers une enveloppe financi�re importante et avec l�assurance des op�rateurs �trangers qui commencent � entrer d�j� au niveau de certaines r�gions du pays notamment du c�t� de Skikda et de Tlemcen. La partie informelle peut �tre �valu�e en milliards de centimes, ce qui constitue une source de richesse et un p�le d�int�r�t qui jouit encore du d�sordre r�gnant dans le circuit d�exploitation et de commercialisation du li�ge brut. Les responsables du secteur voient la solution en la privatisation mais reprochent �galement les conditions de vente qui ne sont pas assez clairement d�finies pour permettre la cession rapide des entreprises. Une d�marche plus courte et responsabilisante qui �claire aussi bien l�investisseur que le vendeur est plus que n�cessaire selon eux.