Cette session laisse un goût d'inachevé et suscite des interrogations quant à la révision de la Constitution. L'échéance de la session parlementaire d'automne arrive apparemment à son terme. Ouverte le 2 septembre dernier, cette session va fermer ses portes le 29 janvier. C'est ce que nous a avancé le chef du groupe parlementaire du MSP, M.Isaâd. Selon lui, l'institution parlementaire a tout fait pour que la clôture ait lieu le 29 du mois en cours. Les députés reprennent demain les travaux en plénière. Au menu: examen et adoption de quelques textes de loi. Les membres de la chambre basse vont devoir accélérer les travaux pour rattraper le retard. Le calendrier de l'APN, tracé au début de la semaine précédente, a été complètement chamboulé. En raison de l'absence des ministres des secteurs concernés, les séances ont été reportées pour ce dimanche. La semaine précédente, les députés ont juste entamé l'examen du projet de loi portant sur les procédures pénales et administratives avant d'observer une pause. Demain, ils continueront donc le débat sur le projet de Belaïz et le projet de loi relatif au contentieux de la sécurité sociale notamment. A l'instar de ces projets, les députés sont également appelés à en adopter deux autres. Il s'agit du projet de loi portant sur l'orientation de l'enseignement supérieur et celui sur la recherche scientifique. Les députés ont le temps, jusqu'au 20 janvier, pour solder la totalité des projets. Ces projets seront directement remis au Sénat pour qu'il les valide à son tour et cela dans les délais prévus. La session d'automne se termine sur un goût d'inachevé. Les représentants quittent l'hémicycle en laissant un gros problème en suspens. Il s'agit des deux projets de loi relatifs aux Codes communal et de wilaya. Alors que plus de 500 nouvelles APC sont complètement paralysées, les deux codes tardent toujours à être déposés sur les bureaux de l'APN. Les députés qui attendent avec impatience de connaître le contenu des projets en question restent sur leur soif, malgré l'appel pressant des formations politiques pour l'adoption des nouveaux codes, cet appel est demeuré sans écho puisque l'examen des deux dossiers est apparemment renvoyé à la prochaine session de mars. Pourtant, le ministre de l'Intérieur avait assuré, avant l'ouverture de la session d'automne, que le projet sera présenté à l'APN en septembre. Déception totale des députés. Ces derniers, qui devaient examiner en urgence les nouveaux codes, attendent toujours que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dépose à l'APN les deux codes en projet. Ils s'en retournent sans qu'ils puissent apporter des solutions à même de débloquer la situation au niveau des assemblées communales. Enfin, la session d'automne s'achève alors qu'une campagne est menée tambour battant pour un troisième mandat présidentiel. Des parlementaires s'interrogent: le président va-t-il convoquer les deux chambres pour la révision de la Constitution? L'intersession peut être décisive.