�Le tribunal vous condamne � deux ans de prison avec sursis et � cinq ann�es d�interdiction d�exercice de votre fonction. Et si jamais, dans les trois ann�es � venir, vous comparaissiez devant moi, c�est la prison�, dira solennellement la juge qui venait de rendre, mardi dernier � une heure tardive, le verdict de l�affaire du sous-directeur des imp�ts de Blida, accus� d�escroquerie, de faux, d�usurpation de nom et de trafic d�influence. Silence de mort dans la salle d�audience. Le pr�venu, quant � lui, est rest� muet. Il allait s��vanouir quand la juge se ressaisit et dit : �Veuillez m�excuser, c�est deux ans de prison avec sursis.� Elle n�a pas termin� sa phrase quand des applaudissements emplissaient la salle. �Sachez que nous ne sommes pas au th��tre ici�, tonnera avec col�re la juge avant de plier ses affaires et quitter son si�ge. En effet, le proc�s du sous-directeur des imp�ts de Blida �tait tr�s attendu par les uns et les autres. Dans la ville des Roses, l�on ne parlait que de cette affaire. B. M., puisque c�est de lui qu�il s�agit, avait une r�putation controvers�e. Ainsi, chacun y allait de ses comm�rages. Il y a ceux qui parlent de justice immanente et d�autres de machination d�lib�r�ment ourdie contre sa personne car il �d�range�. A la fin du proc�s, une personne nous a accost�s pour nous dire : �Moi je suis venu sp�cialement voir juger un agent du fisc car � cause d�un redressement fiscal, mon p�re a contract� le diab�te avant de mourir foudroy� par une crise cardiaque.� Mais enfin, le pr�venu comparaissait pour une affaire n�ayant aucun lien avec le redressement fiscal. Il est accus� d�avoir utilis� un registre du commerce d�une tierce personne � d�o� le grief d�usurpation de nom � pour la commercialisation de produits cosm�tiques. Apr�s des transactions �correctes�, le sous-directeur des imp�ts qui se faisait passer pour un commer�ant, selon les propos du fournisseur qui a fait savoir � la juge qu�il ne le connaissait pas en tant qu�agent du fisc, d�daigna de payer une dette de 29 millions de centimes, laquelle somme �tait l�objet du litige. Seulement, le mis en cause s�est fait pi�ger par lui-m�me en envoyant un SMS au fournisseur, l�informant qu�il �tait pr�t � honorer sa dette mais pas dans l�imm�diat. Le message par t�l�phone avait, en effet, trahi sa v�ritable personne. Une preuve irr�futable que le commer�ant �tait en m�me temps le sous-directeur des imp�ts de la wilaya de Blida. Sur ce, le repr�sentant du minist�re public, qui a mis en relief la gravit� de l�acte, avait requis quatre ann�es de prison ferme. Cependant, la d�fense assur�e par Mes Farouk Ksentini, Rachid Mokadem et Zoubir Imouloud�ne avaient tent� de d�monter les chefs d�inculpation retenus contre leur client. Pour Me Zoubir Imouloud�ne, l�affaire remonte au 5 octobre 2004 alors que la plainte avait �t� d�pos�e le 7 d�cembre 2007. �Le plaignant n�a pas d�pos� sa plainte � temps donc, il perd de facto ses droits et la poursuite devient caduque selon l�article 7 du code de proc�dure p�nale puisqu�elle a d�pass� trois ans�, soutiendra-t-il. Pour le grief de trafic d�influence, ce dernier estimera qu�il ne pouvait avoir lieu car dans ce cas pr�cis, son client s�est pr�sent� en tant que commer�ant et que son v�ritable statut n�a �t� d�couvert que bien apr�s. Rappelons que le pr�venu avait �t� plac� sous mandat de d�p�t d�s lors que la plainte fut d�pos�e et qu�il a �t� jug� en tant que d�tenu. ELLE S'�VADE LORS D'UNE CONSULTATION PSYCHIATRIQUE Une prisonni�re arr�t�e apr�s une cavale de plusieurs jours De sources concordantes, nous avons appris qu�une prisonni�re, qui a pu d�tourner la vigilance des gardiens pour s��vader, lors d�une s�ance de consultation psychiatrique au CHU de Blida, a �t� arr�t�e par la police et remise en prison. Un cas similaire a �t� enregistr� au mois de Ramadan de l�ann�e derni�re, au niveau du m�me service. En effet, deux prisonniers intern�s pour maladies mentales avaient creus�, � partir de leur cellule, une galerie qui les a men�s jusqu�� la sortie de l�h�pital. Toutefois, la police a pu les intercepter.