Beaucoup l'annon�aient avant m�me le d�but de la comp�tition, cette CAN 2008 semble promise au Ghana ou � la C�te d'Ivoire. Si l'on est encore � une marche d'une telle finale, les deux �quipes ont - chacune dans un style diff�rent - prouv� qu'elles n'ambitionnaient pas moins que de soulever le troph�e continental supr�me. Dans le premier quart de ce dimanche, le Ghana a mis du temps � s'assurer la qualification. Devant une belle formation nig�riane, les hommes de Claude Le Roy n'ont pas manqu� du soutien de leur bouillant public pour s'imposer. Men�es d�s la 35�me minute, les Black Stars ont su revenir dans la partie avant de se mettre dans une situation bien d�licate en jouant en inf�riorit� num�rique. C'est donc aux forceps que les h�tes ont fini par faire parler leur sup�riorit�. �C'est un �norme effort d'�quipe que mes joueurs ont r�alis�, analysait Le Roy � l'issue du match. �Ce soir, je les consid�re comme de v�ritables h�ros !� A l'inverse, la C�te d'Ivoire a g�r� sa partie face � la Guin�e de main de ma�tre. Avant m�me la fin de la premi�re demi-heure, le Lyonnais Abdelkader Keita avait merveilleusement bien lanc� les siens (25'). L'avalanche qui a ensuite d�ferl� sur le but du pauvre Kemoko Camara n'a fait que confirmer le talent de ces El�phants. Consid�r�e par beaucoup comme la meilleure �quipe africaine du moment, la C�te d'Ivoire devra continuer � le prouver lors des deux prochains matches. Si le Ghana a souffert apr�s l'exclusion de son capitaine, John Mensah, il a aussi prouv� que ses ressources �taient quasi-in�puisables. A dix face � onze Nig�rians inspir�s, les Black Stars ont justifi� leur rang de grandissimes favoris. Que dire � propos de la C�te d'Ivoire ? M�me s'il aura fallu attendre la derni�re demiheure pour voir les co�quipiers de Didier Drogba prendre le large, c'est finalement � une v�ritable d�ferlante que la pauvre Guin�e a du faire face. Les El�phants ont d�j� inscrits 13 buts en quatre matches... CLAUDE LE ROY (S�LECTIONNEUR DU GHANA) "Il sera difficile de nous battre" Au lendemain de la victoire du Ghana contre le Nigeria (2-1), synonyme de qualification pour les demi-finales, le s�lectionneur des Black Stars, Claude Le Roy ne se dit pas inquiet de l�absence de son capitaine John Mensah pour les prochains matches. Il affiche une totale confiance envers le potentiel de son groupe qu�il juge �tre �le meilleur qu�il ait jamais eu � entra�ner�. Avec un match en fin d�apr�s-midi � 10 contre 11, et la chaleur, est-ce que votre groupe va r�cup�rer facilement de son match sur le plan physique ? Il reste six jours avant la finale et je sens le groupe bien au niveau physique. J��tais tr�s anxieux hier pendant le match, car en plus de la loterie des penalties qui aurait pu se pr�senter, si on avait d� aller avec dix hommes dans les prolongations, on aurait perdu beaucoup d��nergie. Mais l�, je sens l��quipe bien physiquement. En plus on va avoir un jour de plus de r�cup�ration par rapport � notre adversaire en demi-finale. �a aussi c�est important. Comment allez-vous faire sans John Mensah pour le prochain match ? John Mensah est un des meilleurs d�fenseurs du monde. Alors c�est s�r que devoir faire sans lui est emb�tant. Mais il ne faut pas avoir peur. On a 23 joueurs pour faire une �quipe de 11. Que dis-je, on a 23 capitaines. Et en plus je n�oublie pas Appiah qui parle avec ses co�quipiers et qui a beaucoup d�influence sur le groupe. On est 24. On est concentr� sur cette coupe. La victoire est importante pour le Ghana. C�est important d��tre champion le 10 f�vrier. Il ne reste plus que six jours. Est-ce qu�Anthony Annan est la r�v�lation de ce d�but de tournoi ? Il n�est pas le seul �l�ment qui a permis la victoire. Nous avons plein de joueurs comme lui qui ne jouent pas. C�est honteux de voir qu�il joue en deuxi�me division norv�gienne. Il est tr�s pr�s de Claude Makelele au niveau de ses qualit�s et m�rite de jouer dans des �quipes de haut rang. Il a les m�mes qualit�s que lui. J�ai �t� impressionn� d�s la premi�re fois que je l�ai vu. Vous avez dirig� beaucoup d��quipes en Afrique au cours de votre carri�re. En quoi le Ghana de 2008 est diff�rent ? Je suis tr�s fier d��tre � la t�te des Blacks Stars. Comparer cette �quipe avec les autres que j�ai entra�n�es en Afrique est difficile, d�autant que la comp�tition n�est pas finie. En terme de potentiel, je crois que c�est la plus forte �quipe que j�ai eu � mener. Les joueurs sont dou�s de tr�s nombreuses qualit�s, et cette g�n�ration de joueurs est tr�s prometteuse. Et hier, l��quipe a prouv� qu�elle �tait solide dans la t�te. Ce sera tr�s difficile de nous battre. DIDIER DROGBA (ATTAQUANT DE LA C�TE D'IVOIRE) "Aller jusqu'au bout" Auteur du deuxi�me but lib�rateur de la C�te d�Ivoire face � la Guin�e (5-0) en quarts de finale de la CAN, Didier Drogba a �galement re�u le titre du joueur le plus fair-play du match. Refusant de r�pondre sur sa seconde place au classement du meilleur joueur africain de l'ann�e, r�compense attribu�e � Fr�d�ric Kanout�, l'attaquant des El�phants pr�f�re se concentrer sur �son objectif collectif�. Fr�d�ric Kanout� a re�u le titre de meilleur joueur africain 2007. Que vous inspire ce classement ? Il est plus important pour moi de me concentrer sur la comp�tition. Mon seul objectif est collectif. Il est d'aller jusqu'au bout de l'�preuve. Je dois rester humble, responsable et grand sur mon cas personnel et regarder devant moi. Vous avez jusqu'� pr�sent affront� des �quipes de l'ouest de l'Afrique. En demi-finale, vous serez oppos�s � un autre football avec l'Egypte ou l'Angola. Percevez-vous une diff�rence d'approche pour ce match � venir ? Le football pratiqu� par ces deux �quipes est diff�rent de celui que nous avons connu. L'Egypte est tr�s technique et d�veloppe un jeu � base de redoublements. En ce qui concerne l'Angola, c'est plus physique et direct. Si nous souhaitons �tre les �rois d'Afrique�, nous devrons donner le maximum, respecter tous nos adversaires et les battre. Avec cette d�monstration face � la Guin�e, pensez-vous que la C�te d'Ivoire puisse �tre championne ? Le large score contre la Guin�e ne refl�te pas du tout la physionomie de la rencontre. Toutes les �quipes que nous jouons sont coriaces. Nous devons hisser notre jeu au niveau de celui de l'adversaire et �tre un peu sup�rieurs car nous ne sommes pas encore champions. Pourquoi pas aller au bout ?