A droite Otto Pfister (Cameroun), 70 ans dont plus de 30 passés en Afrique, finaliste de la CAN-1992 à la tête du... Ghana (battu par la Côte d'Ivoire qui pourrait être l'autre finaliste), à gauche Claude Le Roy (Ghana), 60 ans, qui va disputer sa quatrième demi-finale de CAN et a déjà soulevé le trophée en 1988 à la tête du Cameroun. Le monde du football africain est petit et la demi-finale est aussi une superbe partie d'échecs entre deux Blancs boucanés. Leurs styles diffèrent. Le Français Le Roy promet une équipe offensive. «Je ne sais pas faire autrement, dit-il. Si on veut qu'on s'organise pour être très bon défensivement, il ne faut pas me prendre comme entraîneur.» L'Allemand Pfister, qui aime brouiller les pistes en changeant son équipe d'un match à l'autre, annonce lui un plan pour «paralyser le Ghana». «Il fait ce qu'il veut, répond Le Roy badin, j'espère qu'il ne s'est pas brouillé lui.»