à Chlef, la grève se poursuit avec une large adhésion des fonctionnaires et travailleurs concernés. Pratiquement toutes les administrations étaient paralysées hier, notamment au chef-lieu de wilaya où les services publics étaient désespérément vides. Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Nous sommes en grève pendant trois jours », étaient accrochées à l'entrée de la cité administrative, de la DRAG, du service des passeports et des cartes nationales, du CFPA et d'autres directions de l'exécutif, pour ne citer que ceux-là. Même constat dans le secteur de l'éducation où la plupart des écoles primaires et CEM ont dû fermer leurs portes et libérer les élèves. Le bureau de wilaya de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef) fait état d'un taux de suivi de 91,36% dans le cycle moyen et 87,49% dans celui du primaire. A. Y. à Relizane, les collèges et les écoles primaires ainsi que les employés des corps communs des lycées ont massivement suivi la grève. Ainsi, pour son premier jour de débrayage, le bureau local de l'Unpef se réjouit de la forte adhésion du personnel de l'éducation et affirme, dans son communiqué rendu public, avoir réalisé un taux de suivi de l'ordre de 61,34%. Tout en appelant l'ensemble du personnel affilié à la Fonction publique à rejoindre leur mouvement, l'Unpef n'omet pas de dénoncer certaines attitudes d'intimidation. Hormis le secteur de l'éducation, l'appel au débrayage n'a pas trouvé écho. I. B. à Tlemcen, l'arrêt de travail de trois jours, comme décidé initialement par plusieurs syndicats autonomes, semble s'être épuisé dès son deuxième jour. Et même si le secteur de l'enseignement continue d'être perturbé (grèves dans certaines classes seulement) hier, les praticiens spécialistes du CHU Damerdji ont repris le travail, dès le matin. « Nous avons reçu un fax de notre secrétariat national nous demandant d'arrêter la grève. Il semble que nos revendications ont été prises en considération par les pouvoirs publics », a indiqué un médecin. En tout cas, la maternité fonctionnait hier, normalement. C. B. à Mascara, en cette deuxième journée du mouvement de débrayage, la grève a été faiblement suivie. Seuls les fonctionnaires des secteurs de l'éducation et de la santé ont débrayé. Selon une source de la wilaya, « le nombre des grévistes n'a pas dépassé 215 sur 24 609 fonctionnaires de la Fonction publique que compte la wilaya de Mascara, soit un taux de participation de 0,87%. » « Le taux le plus élevé a été enregistré dans le secteur de la santé avec 1,39% », selon la même source qui estime que « sur les 4080 fonctionnaires du secteur de la santé, 61 ont répondu au débrayage ». « Pour le secteur de l'éducation, sur un ensemble de 11 048 fonctionnaires, 154 ont débrayé, soit 1,39% », affirme encore cette source. A. S. à Sidi Bel Abbès, au deuxième jour de la grève de la coordination des syndicats autonomes, seuls trois syndicats (Unpef, Snapest, Snte) ont fait preuve de persévérance. « Les pressions et autres intimidations de l'administration ont dissuadé beaucoup de fonctionnaires d'adhérer au mouvement de protestation », indique le coordinateur local du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) qui affirme que la grève a été suivie à 70% hier. Du côté de la direction de l'éducation, le taux de suivi de la grève n'a pas dépassé 5%. M. A.