Le r�seau domestique du transport a�rien sera ouvert � la concurrence. Son entr�e en vigueur est pr�vue pour bient�t, soit d�s la promulgation des textes. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�information a �t� rendue publique hier par le directeur de l�aviation civile du minist�re des Transports lors de son intervention devant les cadres de la compagnie d�Air Alg�rie � l�occasion des assises de cette derni�re dont les travaux dureront trois jours au niveau du centre national de l�arm�e de Beni Messous. Selon M. Benchamane, �l�environnement international oblige les autorit�s alg�riennes � lib�raliser le secteur a�rien et � lever la protection sur Air Alg�rie. La solution n�est pas dans le protectionnisme. La solution est dans le travail, voire comment permettre � notre compagnie nationale d�affronter la concurrence qui interviendra sur le r�seau domestique, rattraper son retard. L�Etat doit mettre la main dans la poche et mettre � la disposition de la compagnie Air Alg�rie des moyens pour se d�velopper et consolider ses acquis.� En effet, ces assises qui se tiendront durant trois jours auront pour principal ordre du jour de d�battre �du contexte dans lequel �volue le transport a�rien et son impact sur la compagnie.� �Cette mutation impose une profonde r�adaptation de la compagnie Air Alg�rie de son organisation, l�exploitation de syst�mes d�information et de marketing qui lui permettront d�am�liorer sa performance, renforcer sa comp�titivit� et ses parts de march�, reconqu�rir sa client�le et se positionner sur le march� du transport a�rien national et r�gional en tant que leader�, lit-on dans un communiqu� rendu public en cette occasion. Selon la m�me source, �cet espace de communication permettra de d�celer les enjeux du secteur, ses opportunit�s et ses risques, identifier les changements en cours dans la cha�ne de la valeur, initier une dynamique de changement avec des objectifs majeurs, en l�occurrence la reconqu�te de la client�le et les parts du march� porteur, et assurer sa p�rennit� � travers un d�veloppement continu et enfin engager une r�flexion sur les marges de man�uvre dont dispose la compagnie et l�identification des contraintes impos�es tant sur le plan interne qu�externe�. L�enjeu auquel est appel�e � faire face la compagnie nationale a �t� mis en exergue par le premier responsable de la compagnie en l�occurrence M. Abdelnacer Hadj Rabia, directeur g�n�ral par int�rim. Dans un expos� de haute facture, l�intervenant a indiqu� �le d�calage entre les moyens mis en �uvre pour le r�seau domestique, avec une capacit� en si�ges offerts de 44% (soit 2,9 millions de si�ges offerts sur le r�seau domestique sur un total de 6,5 millions, et les heures de vol de 42% du total �passage r�gulier� et la faible contribution aux recettes passage de ce r�seau, qui n�est que de 12% . Ce m�me responsable ajoutera qu�en terme de concurrence sur le r�seau international, quinze compagnies �trang�res sont actuellement pr�sentes sur le march� alg�rien. Selon lui, �l�inflation des si�ges� sur certains march�s (Italie, Turquie, Allemagne, Angleterre etc.) a entra�n� la mise � plat de certains march�s. �Bien que des accords bilat�raux soient conclus entre Etats, nous souhaiterions une meilleure protection des parts de l�offre sur le march�. �Pour rappel, lorsque Air France s�est retir�e du march� alg�rien durant la d�cennie 1990, la DGAC fran�aise a pr�serv� la part de march� du pavillon fran�ais et aucune concession n�a �t� accord�e � Air Alg�rie en terme d�augmentation de capacit� � offrir. Ce type de consultation des compagnies nationales par les autorit�s de l�aviation civile est une pratique courante destin�e � mieux prot�ger le march� du transport a�rien�, explique le premier responsable de la compagnie. Ceci �tant, avec cette nouvelle donne, la compagnie Air Alg�rie est plus que jamais appel�e � inclure le facteur concurrence dans sa strat�gie de d�ploiement. Pour cela, son premier responsable n�est pas all� par trente-six chemins pour porter � la connaissance de ses cadres �qu�Air Alg�rie a choisi la voie du travail et de l�effort, pour faire labelliser ses activit�s par des organismes internationaux agr��s, contrairement � d�autres prestataires qui recourent � la facilit�, se faisant d�cerner des troph�es par des clubs priv�s � cr�dibilit� douteuse. Sans tomber dans l�autosatisfaction et nonobstant les efforts � fournir, nous sommes optimistes quant � l�avenir de l�entreprise�.