Les magistrats aspirent � une r�vision consid�rable de leur statut. Ils font valoir leur place qui �quivaut � celle des �lus des deux chambres parlementaires, le S�nat et l�APN. Les magistrats exigent des salaires au m�me titre que ceux des ministres et des parlementaires. C�est du moins ce qui ressort de la derni�re r�union du bureau national du Syndicat national des magistrats (SNM), qui s�est tenue mercredi dernier sous la pr�sidence de Djamel A�douni. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Une revendication suivie parall�lement d�une autre tout aussi importante, � savoir la cons�cration de l�ind�pendance de la justice des pouvoirs ex�cutif et l�gislatif. Dans un communiqu� sanctionnant les travaux du bureau national qui se sont d�roul�s pendant deux jours, le SNM affiche la volont� des magistrats � ancrer une nouvelle dynamique de travail et de professionnalisme dans ce corps sensible, et ce, dans un cadre valoris� et valorisant. �Le magistrat doit jouir d�une enti�re ind�pendance dans l�exercice de ses t�ches, dans le respect de la Constitution et du r�glement int�rieur qui r�git cette profession. Le pr�sident de la Cour supr�me devrait jouir du m�me statut que les pr�sidents des deux chambres parlementaires �, a-t-on indiqu� dans le compte rendu de la r�union. Celui-ci fait mention �galement de la n�cessit� de saisir le chef du gouvernement et le pr�sident de la R�publique de cette question des salaires des magistrats afin de les r�habiliter en tant que force judiciaire. Ce qui est cependant incompr�hensible dans cette sortie assez surprenante du Syndicat national des magistrats, c�est qu�en appelant � une ind�pendance de la justice, il n�a pas trouv� utile de d�noncer toutes les violations de la Constitution relev�e � plus d�un titre par des responsables politiques et syndicaux. Il reste � souligner que les revendications du SNM sont d�ordre salarial et aussi de pouvoir de d�cision. Le SNM invite le minist�re de la Justice, � r�pondre positivement � la plate-forme de revendications sociales formul�es par le corps des magistrats. Celles-ci consistent � revoir le d�cret ex�cutif n� 267/ 05 du 25/07/2005 portant sur la retraite des magistrats. La r�clamation actuelle est de r�duire les ann�es d�exercice effectives du juge � vingt ans, d�s qu�il atteint l��ge de la retraite. La r�union du bureau s�est sold�e aussi par une demande de prise en charge du volet social des magistrats, notamment par la cr�ation de centres de sant� d�di�s � ce corps. Chose qui n�existe jusquel� que pour le corps militaire. Les magistrats se plaignent d�un autre c�t� d�une surcharge de travail � laquelle la tutelle doit trouver une solution par une r�organisation des sch�mas d�orientation des magistrats � travers le territoire national. Bien que b�n�- fiques, les cycles de formations instaur�s dans le secteur ne suffisent pas � eux seuls pour r�former la justice.