Le mouvement de gr�ve a �t� largement suivi hier, ont affirm� les syndicats autonomes du secteur de la sant�. Aucune notifi- cation du r�f�r� actionn� par le d�partement de Ammar Tou ne leur est parvenue. Le service minimum a �t� assur� dans les structures hospitali�res d�Alger qui fonctionnaient hier normalement. Des professeurs-docents passent en r�f�r� ce matin � la cour d�Alger. Des param�dicaux ont observ� un sit-in au CHU de Bab-El-Oued. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - A l�appel d�une coordination de onze syndicats autonomes de l��ducation nationale, la sant� et de l�administration publique, un mouvement de gr�ve nationale a �t� lanc�, hier, pour trois jours. Les initiateurs de cette action, le SNSSP, le Cnes, le SNTE, le Snapsy, le Snapap, le Satef, le SNPSP, le SNDPSM, le Snapest, l�Unpef et le SNMASM, en appellent � la r�vision de la grille salariale, � �tre partie prenante aux n�gociations sur le r�gime indemnitaire, l�adoption de statuts dignes et l�am�lioration de leur pouvoir d�achat. Une action qui a suscit� l�ire du chef du gouvernement qui l�a qualifi�e d��agitation infond�e�. M�me le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re a intent� une action en r�f�r� contre cette gr�ve qualifi�e d��ill�gale�. Aucune notification n�est parvenue aux syndicats Pour les syndicaux autonomes du secteur de la sant�, le mot d�ordre de gr�ve a �t� largement observ� et aucune notification d�une d�cision de justice ne leur est parvenue. �Ce ne sont que des d�clarations rapport�es par voie m�diatique�, a assur� le secr�taire g�n�ral du Syndicat national des praticiens de la sant� publique (SNPSP), Ly�s Merabet. Ce syndicaliste a affirm� que �le mouvement se poursuit et se poursuivra. Mais si un fait concret survient (la notification), nous l��tudierons et nous prendrons les d�cisions appropri�es au niveau de nos organes habilit�s�. Pour le secr�taire g�n�ral du SNPSP, le mouvement a suscit� une adh�sion importante, avan�ant des taux de suivi importants au niveau national (90% � l�Est, 87% � l�Ouest et 80% au Centre). Un constat similaire a �t� d�velopp� par le secr�taire g�n�ral du Syndicat national des docents et professeurs en sciences m�dicales (SNDPSM), le professeur Djidjik, assurant que le mouvement a suscit� une forte mobilisation, �une r�ussite totale�, selon lui. �Malheureusement, le ministre de la Sant� a port� plainte en r�f�r� m�me si nous n�avons re�u aucune notification �, indique le professeur Djidjik. Celui-ci a pr�cis� que les directions des structures hospitali�res n�ont que des copies de l�instruction minist�rielle. Le service minimum a �t� assur� Selon le Pr Djidjik, une dizaine de professeurs et docents ont �t� traduits hier apr�s-midi en r�f�r� � la cour d�Alger. Toutefois, l�audience a lieu aujourd�hui. Cela �tant, le service minimum a �t� assur� dans toutes les structures hospitali�res d�Alger tant au Centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha qu�au CHU de Bab- El-Oued. Des structures qui fonctionnaient hier normalement, recevant les malades et leurs visiteurs. Des centres comme le CHU de Mustapha-Pacha o� les conditions d�accueil et d�hygi�ne restent � am�liorer et o� des agents de s�curit� font montre d�exc�s de z�le envers les journalistes. Certes, des praticiens �taient absents et d�autres ont suivi le mot d�ordre de gr�ve, ignorant peut-�tre la d�cision interdisant le mouvement, mais ils n��taient pas visibles. D�autres praticiens, chefs de service, m�decins vaquaient le plus normalement hier � leurs activit�s, que ce soit dans les urgences ou dans les services de chirurgie, orthop�die et rhumatologie des deux CHU pr�cit�s. Les param�dicaux tiennent un sit-in au CHU de Bab-El-Oued Co�ncidant avec l�action de la coordination syndicale, un sit-in a �t� observ�, hier, durant la journ�e par des param�dicaux devant le si�ge de la direction g�n�rale du CHU de Bab-El-Oued. Une manifestation tenue en solidarit� avec le secr�taire g�n�ral de la section syndicale affili�e au Syndicat alg�rien des param�dicaux (SAP), Boudjema� Kherdji, suspendu par la direction dudit �tablissement. Selon le SAP, le directeur g�n�ral � l�origine de cette d�cision avait r�agi apr�s la gr�ve r�cemment observ�e par les param�dicaux et interdite par la suite par une d�cision de justice. �Suite aux promesses tenues du directeur g�n�ral de recevoir des membres du bureau national du SAP venus r�gler ce probl�me et devant cet arbitraire, le bureau du CHU de Bab-El-Oued appelle l�ensemble des param�dicaux � observer un sit-in (hier) devant la direction g�n�rale de l�h�pital pour exiger l�annulation de la d�cision.� Ils �taient nombreux, une centaine de param�dicaux affichant un badge �je suis suspendu�, pr�ts � tout pour soutenir leur coll�gue, refusant l�arbitraire dont il serait victime. Et au-del� du cas du syndicaliste suspendu, d�montrer leur pr�sence, d�noncer le recours fr�quent aux suspensions et revendiquer l�am�lioration de leurs conditions socioprofessionnelles dont �un statut digne� pour une corporation qui en compte plus de 700 dans ce CHU. A ce propos, le secr�taire g�n�ral de la section SAP a estim� que les param�dicaux m�ritent d��tre inclus dans le syst�me LMD. Le DG du CHU de Bab-El-Oued se d�clare �l�galiste� De son c�t�, le directeur g�n�ral du CHU de Bab-El-Oued, Benana Abdeslam s�est d�clar� �l�galiste�, respectueux de la r�glementation en vigueur et dispos� � en assumer les cons�quences. Tout en affirmant sa disponibilit� au dialogue, �une fois la s�r�nit� revenue� au sein des param�dicaux, il a cependant relev� �la fermet� � de l�administration qui �doit �tre respect�e� et a qualifi� ce sit-in d��action ill�gale�. Pour autant, le responsable de l�h�pital ex-Maillot a contest� �l�affichage sauvage� par le secr�taire g�n�ral suspendu de l�appel � la gr�ve et son comportement quelque peu autoritaire � l��gard des surveillants m�dicaux. Pour le responsable de ce CHU, l�action de protestation est motiv�e par le refus de pointage des agents param�dicaux de nuit. En outre, il a estim� que le SAP ne dispose nullement d�un agr�ment mais d�un avis d�enregistrement et que le mouvement lanc� r�cemment a enfreint les dispositions r�glementaires en vigueur en mati�re de gr�ve.