Le ministère de la Santé a avancé un taux de 4,76% de suivi de la grève dans les établissements de santé au niveau national. C'est la léthargie dans les hôpitaux du pays au deuxième jour de la grève d'une semaine entamée par les praticiens. Seuls les cas les plus critiques sont pris en charge. Un sit-in a été organisé, hier, par la corporation au sein du CHU de Bab El Oued. Les maîtres-assistants, les professeurs et docents, les médecins spécialistes et généralistes se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la situation socioprofessionnelle qu'ils vivent actuellement. «La mobilisation à notre mouvement demeure forte au second jour», a lancé le porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes, le Dr Lyès Merabet. C'est ainsi qu'il annonce un taux de suivi de 85% à l'échelle nationale. C'est la guerre des chiffres. Qui a tort, qui a raison? Qui exagère, qui dit vrai? L'essentiel demeure le dialogue et la prise en charge des revendications et surtout des patients. Concernant le taux de suivi avancé par le ministère de la Santé, notre interlocuteur considère qu'il n'y a aucun commentaire à faire sur les données de la tutelle. «C'est désolant! Au lieu de tenter de trouver un terrain d'entente pour endiguer le conflit, le ministère déclare des taux qui ne reflètent aucunement la réalité sur le terrain», s'insurge le Dr Merabet qui relève le caractère «méprisant» de la réaction du département de Saïd Barkat. S'agissant de l'action en référé introduite par ce dernier contre les syndicats initiateurs du mouvement de protestation, le porte-parole de la Coordination affirme n'avoir reçu aucune information relative à cette plainte. Suite aux appels à une grève d'une semaine lancés par cinq syndicats de personnels exerçant dans le secteur public de la santé, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière informe que statuant en référé ce dimanche 14 décembre 2008, la Chambre administrative près de la Cour d'Alger a ordonné l'arrêt de la grève.