L�Assembl�e populaire nationale accueille, depuis hier, un atelier de formation sur l�analyse budg�taire. Les animateurs de cet atelier ont tent� de comparer les syst�mes alg�rien et am�ricain. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La premi�re journ�e de cet atelier, organis� par l�Institut de formation et d��tudes l�gislatives en collaboration avec la Conf�rence nationale des l�gislateurs des Etats am�ricains (NCLS), a �t� consacr�e � la pr�sentation des syst�mes d��laboration du budget aux Etats-Unis et de l�Alg�rie. Deux syst�mes en tous points incomparables. �En Alg�rie, le processus budg�taire passe par trois phases distinctes. La premi�re phase, qui est administrative, est coordonn�e par le minist�re des Finances. Ce d�partement est charg� d��laborer une esquisse globale en prenant en compte une s�rie d�indicateurs comme le prix du baril de p�trole, le PIB ainsi que le taux d�inflation. Le texte est pr�sent� par la suite en conseil de gouvernement avant d��tre endoss� en Conseil des ministres. Lors de la seconde phase, le texte passe devant l�Assembl�e populaire nationale, qui peut y apporter des amendements, puis devant le Conseil de la nation. Enfin, la loi de finances est sign� par le pr�sident de la R�publique avant le 31 d�cembre�, a indiqu� le professeur Azzedine Belkacem, docteur d�Etat en sciences �conomiques. La troisi�me phase de ce processus est consacr�e au contr�le parlementaire. �Actuellement, ce contr�le a posteriori n�est pas appliqu� en Alg�rie en l�absence de pr�sentation d�une loi de r�glement budg�taire. Les choses pourraient changer � l�avenir puisque le ministre des Finances a annonc� qu�une premi�re loi serait pr�sent�e au courant de cette ann�e�, a not� le conf�rencier. Le professeur estime toutefois que le syst�me alg�rien manque de �transparence� et qu�il gagnerait � ��tre modernis� �. �Aujourd�hui, les documents ne sont pas accessibles, il y a des probl�mes de communication et un manque de lisibilit�. Sur un autre plan, il est n�cessaire de mettre en place un cadre de planification pluriannuel pour permettre une projection pluriannuelle�. La situation est tout autre au Etats-Unis puisque chaque Etat �labore et adopte sa propre loi de finances. Martha Cox, directrice de la commission l�gislative � l�Assembl�e du Texas pr�sentera le cas de cet Etat du sud des Etats-Unis. �Au Texas, le budget est d�battu s�par�ment par les deux chambres du Parlement. Les deux textes sont par la suite �tudi�s au niveau d�une commission paritaire qui adopte une loi d�finitive. Cette loi est sign�e par le gouverneur. S�il le souhaite, il peut opposer son veto sur la totalit� ou une partie du texte�, dira-t-elle en pr�cisant que le budget de cet Etat est bi-annuel. �Il faut savoir que le d�ficit est interdit dans notre pays. Le gouvernement de l�Etat se doit donc de faire des pr�visions budg�taires suffisantes pour les deux ann�es.� A titre indicatif, le budget actuel du Texas est de 167,8 milliards de dollars.