Les pharmacies publiques ne sont plus en mesure d�assurer convenablement leur mission en raison du manque non n�gligeable de pharmaciens. Ces derniers ont choisi de travailler dans les officines priv�es en raison des conditions favorables qu�on ne trouve pas dans les pharmacies hospitali�res, devenues au fil du temps des magasins de vente de m�dicaments et de produits pharmaceutiques. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - C�est du moins le constat fait ces deux derniers jours par le Conseil de l'ordre des pharmaciens qui a organis� ses 2es journ�es de pharmacie hospitali�re � l�h�tel El-Aurassi. Selon le pr�sident du Conseil, le Pr L�houari Abed, �il est aujourd�hui imp�ratif de r�habiliter les missions du pharmacien dans les �tablissements hospitaliers en r�ponse aux nouvelles responsabilit�s qui lui sont conf�r�es dans le cadre de la d�monopolisation de la Pharmacie centrale hospitali�re�. La gestion des pharmacies hospitali�res par les responsables de chaque structure sanitaire implique, effectivement, le r�le du pharmacien dans le recensement des besoins de l��tablissement en mati�re de m�dicaments et le suivi du travail des laboratoires de biologie et des centres de transfusion sanguine. Cependant, la contrainte rencontr�e aujourd�hui, c�est que deux tiers des �tablissements hospitaliers n�ont pas de poste budg�taire de pharmacien hospitalier. Le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re est ainsi interpell� pour r�pondre � ce besoin crucial en pharmaciens. C�est d�ailleurs la pr�occupation exprim�e lors de ces 2es journ�es du CNOP, intitul�es �pharmacien hospitalier : m�tier d�avenir�, � travers lesquelles les jeunes dipl�m�s de l�Institut de pharmacie sont appel�s � rejoindre le secteur public avec la promesse de leur assurer une carri�re �volutive et des conditions de travail am�lior�es. Il serait, toutefois, difficile de convaincre les pharmaciens, sachant que le statut du pharmacien n�est pas encore connu et enregistre le m�me retard que ceux des diff�rents corps hospitaliers. Cette profession compte 7 000 pharmaciens sur le territoire national et seulement 20% sont employ�s dans le secteur public. �Avec la nouvelle loi sanitaire et l�ouverture de nouvelles structures, la tutelle doit r�fl�chir � une politique de recrutement de pharmaciens dans tous les �tablissements sanitaires�, a affirm� le Pr Abed qui a insist�, par ailleurs, sur la qualit� de la formation dispens�e � l�universit� qui est en de�� des attentes de la profession, tributaires selon lui de la r�habilitation du statut du pharmacien hospitalier.