Une v�ritable r�volution se pr�pare au niveau des transports dans la wilaya de Tizi-Ouzou o� l�on parle d�extension de la voie ferr�e non plus vers Oued-A�ssi seulement, projet en cours qui sera livr� totalement en juin, selon les pr�visions de la direction concern�e, mais jusqu�� Tamda pour faire face aux besoins g�n�r�s par la construction en cours d�un p�le universitaire de 20 000 �tudiants. Deux gares multimodales sont en voie de finition dans le cadre de la premi�re extension de la voie ferr�e livrable en juin prochain, une � Kaf Nadja qui assumera le r�le de gare principale en remplacement de l�actuelle qui sera d�class�e au rang de simple gare, une autre � Oued-A�ssi non loin de la gare de marchandises �galement en cours de r�alisation. On parle aussi de la mise en route vers fin la avril d�une entreprise de transport urbain pour assurer le relais entre ces gares multimodales et le centre-ville et de cinq parkings diss�min�s autour de Tizi-Ouzou afin d�aborder la mise en �uvre d�un nouveau plan de circulation du chef-lieu de wilaya. Et chose qui paraissait impensable il y a seulement quelques mois, il est question d�un t�l�ph�rique que nous n�avons cess� de proposer dans nos articles sur le secteur et dont les points de chute seront Kaf Nadja, la Haute-Ville, Redjaouna et le CHU. Un autre projet qui sommeille dans les tiroirs depuis 1990 fait partie des �l�ments constitutifs de cette r�volution des transports, il s�agit de la rocade nord d�sormais tir�e de l�oubli apr�s qu�on eut attir�, � maintes reprises, dans nos articles sur les travaux publics, l�attention de l�opinion et des autorit�s. Il reliera Boukhalfa � Kaf Nadja par le nord du chef-lieu avec, esp�rons-le, des p�n�trantes pr�vues initialement sur la ville pour d�sengorger la circulation automobile. On pense pouvoir r�aliser �galement tout pr�s du nouveau stade de 50 000 places une station d�atterrissage pour les h�licopt�res, et ce, pour parer aux urgences et aux d�placements officiels. Ces projets, s�ils sont tous men�s � bien, peuvent introduire une r�volution dans le secteur, caract�ris� par l�anarchie, et contribuer, par ailleurs, � une vaste transformation du chef-lieu de wilaya qui se trouve encore dans un �tat d�plorable malgr� les efforts de redressement d�ploy�s ces derniers mois. Par ailleurs, la direction des transports engage, � partir du 10 mars jusqu�au 31 d�cembre 2008, une vaste op�ration de renouvellement de tous les documents d�exploitation des activit�s du transport de voyageurs et de marchandises. Il s�agit d�une op�ration nationale pr�vue par la loi 01/13 du 7 ao�t 2001 et longuement attendue par les usagers dont les plaintes ne trouvaient aucun �cho aupr�s des pouvoirs publics. Cette loi, vieille de six ans, impose de nouvelles conditions d�acc�s � la profession parmi lesquelles figurent, selon la direction concern�e, les qualifications professionnelles, les moyens mat�riels � mettre en �uvre, les conditions d�exploitation, de travail, de s�curit� et la qualit� de service. Le directeur des transports rappelle � cet effet les d�crets ex�cutifs 04 /415 du 20 d�cembre 2004 et 05/473 du 13 d�cembre 2005 portant respectivement sur les conditions de d�livrance des autorisations d�exercice des activit�s de transport routier de voyageurs et de marchandises et fixant, d�autre part, les conditions d�organisation et les modalit�s d�exercice des activit�s des auxiliaires des transports routiers de marchandises. Les op�rateurs concern�s devront se conformer d�ici la fin de l�ann�e en cours non seulement � la loi et aux d�crets ci-dessus mais �galement aux arr�t�s minist�riels de juillet et novembre 2006 portant sur le type de document li�s � l�exercice de leurs activit�s et, d�autre part, au mod�le type d�agr�ment des auxiliaires des transports routiers de marchandises pour ceux de cette derni�re cat�gorie. Parmi les objectifs vis�s figurent, selon le directeur des transports qui s�exprimait au cours d�une conf�rence de presse organis�e le samedi 15 mars, la normalisation des r�gles d�exploitation, l�uniformisation et la s�curisation des documents li�s � l�exercice de l�exploitation des activit�s de transport, la limitation de la dur�e de validit� desdits documents aux fins d�actualisation r�guli�re des diff�rents fichiers, l�assainissement progressif des fichiers des op�rateurs et des v�hicules intervenant dans ce domaine. Disposer d�un tableau comparatif, de statistiques fiables, des besoins de transport et des moyens � mettre en place n�est pas superflu pour un Etat qui s�assigne le r�le de r�gulation, d�animation et de contr�le. Ces t�ches se baseront � dater du 31 d�cembre 2008 sur des donn�es quotidiennes r�elles informatis�es collect�es au niveau de chaque wilaya et exploit�es par le minist�re � travers un r�seau intranet selon le conf�rencier. Parlant du dispositif actuel, l�animateur de la conf�rence avance un chiffre de 4 066 v�hicules de transport de voyageurs offrant 70 274 si�ges et 28 1096 places soit un si�ge pour 20 habitants � raison de 4 rotations par v�hicule ou une place pour 5 habitants au lieu de 10 au niveau national. Ces ratios qui tendent � d�montrer un exc�s de moyens par rapport au nombre d�habitants restent tout � fait th�oriques tant qu�on ne conna�tra pas le nombre r�el actuellement en service compar� au chiffre recens� et aussi longtemps qu�on se contentera de faire des statistiques dans l�abstrait sans tenir compte des difficult�s que rencontrent les usagers dans leurs d�placements quotidiens. C�est pourquoi il est grand temps de mettre de l�ordre dans ce secteur o� il y a une grande anarchie reconnue et un manque flagrant de professionnalisme, d�hygi�ne, de qualit� de service faisant de l�usager du transport routier de voyageurs une quantit� statistique sans droit ni consid�ration particuli�re.