Il ne se passe pas un jour sans que nous apprenions qu�une ou plusieurs familles ont assist� � l�effondrement partiel ou int�gral de leurs demeures. Le dernier en date a �t� enregistr� samedi au 35, avenue Bachir-Boukadoum. Heureusement, on ne d�plore aucune victime. Quatre familles de 35 membres vivent dans une b�tisse jouxtant le si�ge de la Cnas depuis une trentaine d�ann�es. En 2005 d�j�, le rapport d�une expertise �labor�e par le CTC a indiqu� : �Vu l�urgence et la gravit� de la situation, il y a lieu d��vacuer les lieux dans les plus brefs d�lais, afin d��viter tout risque li� � un effondrement de l�immeuble qui est probable � tout moment. � La pertinence et la clart� sont sans reproche. Trois ans apr�s, c�est le statu quo. Outre cette recommandation de taille, le rapport en question �num�re les d�tails suivants : effondrement partiel du plancher constitu� de poutrelles m�talliques et des vo�tains de briques rouges, corrosion des poutrelles m�talliques du plancher. Ce dernier risque de s�effondrer, infiltration g�n�ralis�e des eaux pluviales � travers la toiture d�grad�e, d�gradation des r�seaux d��vacuation des eaux us�es, fissures importantes au niveau des murs et des cloisons, escalier ext�rieur menant au premier �tage d�grad� risquant de s�effondrer. �C�est le troisi�me affaissement auquel nous assistons impuissants mais nous nous en sortons indemnes.� Selon les habitants, �en d�pit du risque, les instances comp�tentes font la sourde oreille � nos incessantes demandes d��vacuation. La restauration de l�immeuble est chose impossible du fait de deux facteurs : sa d�gradation avanc�e et la pr�sence au rez-de-chauss�e de locaux commerciaux. L�action de d�molition de l�immeuble pour notre �ventuelle �vacuation demeure conditionn�e par le transfert de ces derniers�. Un autre interlocuteur nous renseigne : �Voyez ces innombrables bouteilles en plastique, elles ont �t� d�laiss�es par un indu occupant. Ce dernier a construit un gourbi et y a r�sid� durant sept ans. En dernier lieu, il a eu droit � un logement d�cent dans le cadre social !� �Faut-il b�tir une construction illicite pour b�n�ficier d�un toit d�cent ?� s�interrogent les locataires. Au moment o� nous mettions sous presse, la b�tisse a eu droit � la visite des services de l�OPGI et de quelques �lus communaux. �Les services de la da�ra n�ont pas encore inspect� les lieux�, nous confirme notre interlocuteur. Les locataires ne perdent pas espoir quant au d�nouement de cette situation.